[ VOTE TERMINÉ ]
Merci pour votre participation : vous avez été plus de 13 000 personnes à voter pour la Casserole d’Or 2023 ! Trêve de suspens, il est temps de dévoiler lequel des 6 produits nominés a été élu pire arnaque de Noël.
Et le grand gagnant est...
- La terrine Guyader aux noix de Saint-Jacques à la Bretonne !
Ce produit l’emporte haut la main avec 42,8 % des voix.
Le combo d’arnaques sur l’étiquette de ce produit semble vous avoir particulièrement agacé. Si Guyader n’a pas daigné nous répondre directement, la marque a réagi dans le journal Le Parisien : « l’utilisation de poisson en premier ingrédient dans une terrine aux Saint-Jacques est parfaitement autorisée ».
Une réponse en partie à côté de la plaque, car ce n’est pas notre point : l’emballage ne le met pas en avant et les consommateurs et consommatrices peuvent se sentir induit·es en erreur par le décalage entre le marketing du produit et la liste des ingrédients. À quoi on y ajoute que ce que les consommateurs et consommatrices pensent être des coquilles Saint-Jacques n’en sont pas : ce sont des pétoncles ou des peignes, de la même famille mais vendus moins chers en gros. Enfin, si l’emballage laisse penser, avec la mention « recette à la bretonne » et le label « Produit en Bretagne » à un produit régional, les coquillages peuvent venir de l'autre bout du monde selon les lots.
On espère que d’ici Noël prochain, l’industriel saura être plus transparent et aura changé son emballage et son étiquette ! En tout cas, avec vous, on le garde à l’œil !
Au-delà d’épingler des produits et de pointer du doigt ce marketing de fêtes qui induit en erreur, c’est toute l’année que foodwatch dénonce sans relâche les pratiques opaques de l’industrie agroalimentaire, pour une alimentation saine, abordable et durable pour toutes et tous.
En décembre, les industriels font briller les produits de fêtes d’or et de paillettes. Mais chez foodwatch on le sait bien, ces parures sur les emballages sont trop souvent de la poudre aux yeux, dont le marketing cache un décalage avec la réalité. Cette année, notre équipe vous propose de voter pour la Casserole des casseroles, la pire arnaque sur l’étiquette ! Parmi les 6 produits nominés, à qui donnerez-vous la Casserole d’Or de Noël 2023 ? Le vote est ouvert jusqu’au 20 décembre.
Que la pire arnaque sur l’étiquette gagne : place au menu !
Pour Noël, le saumon fumé Labeyrie… rapetisse, victime de shrinkflation
Ah le saumon, un classique dans le menu du réveillon. Chez Labeyrie, le saumon fumé Le Boisé dégustation d’Ecosse de la marque dans son format spécial 6 tranches s’allège ce Noël… contrairement à son prix !
Entre décembre 2022 et décembre 2023, le produit est passé de 220g à 210g chez Monoprix, soit 4% de produit en moins, pour un prix au kilo qui, sur la même période et en tenant compte de l’inflation, a lui augmenté de près de 19%. Avouez que ça passe mal dans notre assiette cette shrinkflation !
Le pain d’épices spécial foie gras Brossard, beaucoup de sucre et pas de miel
Pour Noël, Brossard met les petits plats dans les grands et concocte la parfaite recette de l’arnaque sur l’étiquette : prenez un pain d’épices, faites-en une « édition limitée » « spécial foie gras », habillez-le d’un packaging de fêtes, ajoutez-y beaucoup de sucre, sous tous les noms, et n’y mettez pas une goutte… de miel !
À regarder l’emballage, pas moyen de se douter que le premier ingrédient est … du sirop de glucose-fructose, devant la farine de seigle ! Le clou du spectacle : vendez-le au prix d’un autre pain d’épices de votre gamme « édition limitée », qui lui contient du miel. Parce que oui, Brossard vend aussi pour Noël un pain d’épices « Touche de miel » spécial fêtes avec 8% de miel – c’est peu, on vous l’accorde, mais mieux que zéro – au même prix ! Une affaire à (ne pas) saisir ?
Une terrine Guyader aux noix de Saint-Jacques à la Bretonne… d’Argentine au colin !
Avec sa terrine aux noix de St-Jacques à la Bretonne, Guyader met sur la table de Noël une entrée pleine de promesses gourmandes ! Mais… pas si vite : c’est sans compter sur l’équipe foodwatch qui scrute les étiquettes. Premier ingrédient, première surprise ou poisson d’avril ? Du colin ! Mais la mauvaise blague ne s’arrête pas là. Ce que les consommateurs et consommatrices pensent être des coquilles Saint-Jacques - n’en sont pas réellement. Ce sont des pétoncles ou des peignes, des coquillages de la même famille (les pectinidés) que les coquilles Saint-Jacques, mais vendus moins cher en gros que des véritables coquilles Saint-Jacques. Sur l’étiquette, à moins de parler latin, difficile de s’y retrouver : on peut lire pour les pétoncles Chlamys Opercularis, pêchés au Royaume-Uni, en Irlande, aux Iles Féroé ou en France ; et pour les peignes, Zygochlamys patagonica originaires d’Argentine. On est bien loin des côtes bretonnes comme semble l’évoquer le marketing du produit !
Comment est-ce possible ? Eh bien, les marques profitent d’une réglementation qui autorise à tout appeler de la même façon pour ne pas faire preuve de transparence. Résultat : les consommateurs et consommatrices pensent acheter des coquilles Saint-Jacques à tort… et au prix fort
Citron de cuisine : Bjorg vend de l’eau… au prix du citron
Le citron de cuisine est bien pratique pour assaisonner son saumon ou préparer son dessert préféré.
On a trouvé cette année une pépite dans les rayons : Bjorg vend au prix du jus de citron (environ 7€ le litre) un produit composé de près de 70%… d’eau et de seulement 30% de citron. Correcteurs d’acidité et huile essentielle de citron ajoutent de la poudre de perlimpinpin à la recette : il faut bien ça puisque c’est bien connu, l’eau n’a pas le goût du citron ! Autant d’ingrédients qui concoctent une sacrée entourloupe, avec pour Bjorg, de sacrés profits à la clé ! C’est cadeau !
Le panettone Ciro : un gâteau de Noël traditionnel italien… à l’huile de palme
Au rayon des pâtisseries de Noël, la Maison Ciro vend un panettone, ce célèbre gâteau italien des fêtes. Côté emballage, tout y est : le drapeau italien s’affiche fièrement, on vante les « saveurs d’Italie » et « la légende du Panettone » de ce « prodotto italiano », et un médaillon indique que « il Panettone », LE Panettone, est « au levain ».
Le problème ? Derrière son marketing traditionnel, vantant la gastronomie et le savoir-faire de la botte italienne et qui laisse penser que du beurre est utilisé pour le réaliser, on trouve dans cette brioche de Noël... de l’huile de palme ! Un ingrédient bien moins cher que le beurre et bien moins responsable, sur le plan environnemental comme sur celui des droits humains. Un produit chic aux matières grasses de choc ... Pas du tout à notre goût !
Œufs en chocolat Ferrero Rocher : petits plaisirs d’offrir… du vide !
Un beau sachet doré et rouge, des étoiles et des dessins de Noël, un « cœur onctueux aux éclats de noisettes » : avec ses œufs de fêtes, Ferrero Rocher ne lésine pas sur le marketing enchanteur pour nous faire saliver. Mais retournez le paquet tête en bas et sentez le vent froid de la déception souffler dans les rayons des supermarchés : la marque ne manque pas d’air, le sachet est à 52% vide ! Avec ces œufs au chocolat, Ferrero Rocher met du vent au pied du sapin.
NOTRE GUIDE D'ENQUETES DE NOËL
Afin de vous aider à débusquer les arnaques sur l’étiquette dans les rayons des fêtes, foodwatch vous a concocté un petit Guide d’enquête ! Au programme : un zoom sur 4 types d’arnaques sur l’étiquette des fêtes et des conseils pour les repérer, à réutiliser toute l’année quand vous faites vos courses.
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