Lobbies et multinationales
Le problème : les lobbies à l’œuvre partout
Les lobbies de l’industrie agroalimentaire font tout pour protéger leurs intérêts et leur chiffre d’affaires. Ils ne reculent devant rien, même quand c’est au détriment des droits et de la santé des consommateurs et consommatrices : par exemple s’opposer à une information utile telle que le logo Nutri-score, faire passer des produits de la malbouffe pour plus sains qu’ils ne le sont ou échapper à toute réglementation contraignante (additifs, pesticides, marketing…). Et les multinationales y mettent les moyens. En 2010, de leur propre aveu, ils ont ainsi dépensé un milliard d’euros pour contrer un logo nutritionnel obligatoire au niveau européen. foodwatch enquête et dénonce régulièrement leur stratagèmes, comme ceux du lobby de la charcuterie contre l’interdiction des nitrites ajoutés .
La situation actuelle : des multinationales qui se croient au-dessus des lois
Qu’il s’agisse de financer des études « scientifiques » ou de sponsoriser le Conseil de l’Union européenne, des géants de la malbouffe comme Coca-Cola n’hésitent pas à brouiller le débat sur la santé publique (et donc sur leur responsabilité, par exemple dans l’épidémie d’obésité). Monsanto – rachetée par Bayer – a, elle, mandaté un cabinet pour ficher notamment ses opposants, dont foodwatch. Le poids économique des multinationales est tel que certaines se croient au-dessus des lois. Elles déploient des moyens hallucinants pour empêcher des mesures d’être votées, préférant signer des chartes d’engagements volontaires – c’est-à-dire de l’autorégulation – qui ne les engagent en fait à rien et ne les exposent à aucune sanction. Rien ne doit arrêter le business, n’est-ce pas ?
Les revendications de foodwatch : transparence et débat démocratique
Foodwatch décrypte les dérives de notre système alimentaire et expose les pratiques des lobbies de l’industrie agroalimentaire et de la grande distribution qui vont à l’encontre du droit pour toutes et tous à une alimentation saine, durable, choisie et abordable. Nous voulons :
- Des réglementations qui empêchent les géants de la malbouffe de torpiller la santé publique : encadrement du marketing qui cible les enfants pour les produits trop sucrés, trop gras, trop salés, interdiction d’additifs controversés, règlementation sur les huiles minérales dans les produits alimentaires, etc. L’autorégulation, les engagements volontaires, ça ne marche pas. Il faut des règles, et les mêmes pour tous.
- Un encadrement plus strict des pratiques des lobbies : plus de transparence et de règles sur leur poids dans les décisions politiques.
- Que les multinationales, leur filiales, fournisseurs et sous-traitants et les acteurs de la grande distribution soient tenus responsables des impacts de leurs activités sur les droits humains et l’environnement. Stop à l’impunité !