foodwatch obtient l’agrément pour défendre les droits des consommateurs. Qu’est-ce que cela change ?
- A propos de foodwatch
foodwatch France a demandé et reçu l’agrément pour exercer sur le plan national les droits reconnus aux associations agréées de consommateurs par le code de la consommation.
L’agrément, paru au journal officiel ce 18 janvier 2023, est signé par Olivia Grégoire, ministre déléguée auprès du ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, chargée des petites et moyennes entreprises, du commerce, de l'artisanat et du tourisme, et Éric Dupond-Moretti, garde des sceaux, ministre de la justice.
Pourquoi l’agrément de foodwatch est important
foodwatch France est une association loi 1901 créée en juillet 2013. Nous défendons le droit à l’alimentation sous plusieurs angles : la santé publique, l’étiquetage et le marketing abusif des industriels, l’opacité et le lobbying, les scandales sanitaires et la fraude alimentaire, l’environnement, la malbouffe, les accords de commerce, etc.
Cet agrément nous donne encore plus de légitimité et donc plus de poids pour mener des actions en justice, accompagner des familles de victimes, se constituer partie civile dans les affaires pénales où des infractions au code de la consommation sont retenues, tels que les récents scandales Kinder et Buitoni – notez d’ailleurs que vous pouvez toujours signer la lettre ouverte pour soutenir cette plainte. C’est la raison qui nous a poussés à requérir l’agrément.
Ces dernières années, foodwatch France a porté plainte dans plusieurs dossiers, afin de briser le climat actuel d’impunité dont bénéficient les industriels et de soutenir au mieux les victimes :
2018 - Lactalis : l’association a déposé plainte le 14 février 2018, puis s’est constituée partie civile dans le cadre de l’information judiciaire en cours au pôle santé publique de Paris. L’association accompagne 7 familles dans l’instruction toujours en cours.
2019 - Biologiquement.com : foodwatch a déposé plainte le 5 février 2019 entre les mains du Procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Paris. Cette plainte a fait plusieurs fois le ping-pong entre les tribunaux de Paris et Montpellier. L'affaire est toujours en cours d'enquête.
2019 - Monsanto/Bayer : une plainte a été déposée le 17 mai 2019 pour Karine Jacquemart, directrice et Ingrid Kragl, directrice de l’information de foodwatch France, suite à la révélation qu’un cabinet de lobbying et de relations publiques, travaillant pour Monsanto, a établi fin 2016 un document consignant des données relatives à des personnalités et leur opinion sur le glyphosate les mentionnant toutes les deux. Une enquête est toujours en cours.
2022 - Affaires Buitoni et Kinder : foodwatch a déposé plainte le 19 mai 2022 et accompagne plusieurs familles dans leur action. Dans ses deux plaintes au pénal, l’association experte des questions d’alimentation a listé sept infractions graves, dont la mise sur le marché de produits préjudiciables à la santé, tromperie aggravée ou mise en danger de la vie d’autrui.
Notre indépendance financière : l’agrément de foodwatch ne change absolument rien
En principe, cet agrément permet aux associations de défense des consommateurs de demander de l’argent à l’Etat pour fonctionner. Mais chez foodwatch, nous n’en voulons pas ! foodwatch reste un contre-pouvoir citoyen 100% indépendant financièrement. Nous refusons tout financement public. Cette indépendance est la garantie de notre liberté de ton et d’action, une raison de plus pour laquelle vous pouvez être fier·e de nous soutenir en toute confiance.
Cet agrément confirme l’utilité et l’impact de foodwatch
Le rôle central de foodwatch dans la défense des consommateurs et consommatrices dans le domaine de l’alimentation est déjà largement reconnu. Vous êtes plus de 350 000 personnes abonnées à notre newsletter, autant de forces vives qui participent à nos actions pour une alimentation saine pour toutes et tous, par exemple en signant nos pétitions.
A travers nos investigations, la révélation de scandales, la mobilisation par nos campagnes et nos actions de plaidoyer, foodwatch participe depuis plusieurs années au débat public et assure un important rôle de contrepouvoir citoyen face au poids de l’industrie agro-alimentaire.
La preuve en images avec notre bilan de l'année 2022 :
foodwatch reconnue comme experte sur les questions d’alimentation
En tant qu’experte des questions liées à l’alimentation, tant en France qu’en Europe, foodwatch participe aux réunions et concertations des ministères avec les autres associations nationales de consommateurs (comme par exemple dans le dossier des dérogations d’étiquetage en lien avec certaines conséquences de la guerre en Ukraine où nous avons exigé la transparence, notre cheval de bataille).
foodwatch est régulièrement auditionnée par les élu·es, à l’Assemblée nationale, au Sénat et autres institutions comme la Cour des comptes, l’agence Santé publique France, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), etc. pour contribuer à défendre l’intérêt commun VS les intérêts des puissants lobbies de l’agroalimentaire.
Cet agrément vient donc apporter une confirmation officielle à une réalité déjà indéniable : foodwatch défend les droits des consommateurs et est une interlocutrice privilégiée des pouvoirs publics sur ces sujets, que nous défendons au quotidien grâce à votre soutien infaillible.
Comptez sur nous pour continuer à défendre l’intérêt général face aux intérêts des lobbies !
Avec vous à nos côtés, nos campagnes ont suscité une prise de conscience sur des sujets essentiels et ont déjà mené à des changements significatifs dans les pratiques des industriels et dans certaines politiques gouvernementales. On ne va pas s’arrêter là. Quelques exemples :
- La fin de certaines « arnaques sur l’étiquette » pointées du doigt dans ses enquêtes ;
- Des engagements pour plus de transparence sur les dérogations sur l’étiquetage accordées après la crise du Covid-19 puis la guerre en Ukraine ;
- La suppression des additifs controversés pour la santé : l’interdiction de l’additif dioxyde de titane (E171) dans l’alimentation dans l’UE ; la mobilisation et montée en puissance du débat public en France pour l’interdiction des additifs à base nitrites et nitrates ;
- Plus de contrôles des autorités et plus de transparence sur les produits contaminés à l’oxyde d’éthylène ;
- Une réglementation européenne pour limiter la contamination des produits alimentaires par les huiles minérales toxiques et reconnues probablement cancérigènes (dérivés d’hydrocarbures) ;
- Dans le cadre du scandale Kinder, la saisie par le Pôle santé publique du tribunal judiciaire de Paris « sur le fondement des retraits et rappels effectués par la société Ferrero, des éléments communiqués par Santé Publique France et de la plainte de l'association foodwatch » déposée le 19 mai 2022.
Merci à toutes et tous pour votre soutien ! Grâce à vous, on ne lâche rien !