Lactalis : foodwatch auditionnée à l’Assemblée nationale ce jeudi
La Commission d'enquête chargée de tirer les enseignements de l’affaire Lactalis de l’Assemblée nationale auditionne foodwatch ce jeudi 19 avril à 14h30. Cette audition sera retransmise en direct. L’ONG experte des questions d’alimentation a porté plainte avec plusieurs parents dans cette affaire il y a deux mois, listant 12 infractions graves qui auraient pu et dû être évitées. Demain jeudi, foodwatch entend démontrer une fois encore que tous les acteurs impliqués dans ce scandale alimentaire ont manqué à leurs obligations et portent une responsabilité : fabricant, distributeurs, laboratoires, mais aussi autorités publiques. Alors que se discutent actuellement des amendements pour le projet la loi qui fait suite aux Etats généraux de l’alimentation, foodwatch porte des propositions concrètes pour éviter que de tels scandales de sécurité sanitaire ne se répètent et ne se soldent, comme trop souvent, par l’impunité et l’opacité.
foodwatch, ONG experte des questions d’alimentation, a déposé plainte avec plusieurs parents en février dernier dans l’affaire Lactalis. L’organisation suit les questions de fraude et de sécurité alimentaire en Europe depuis sa création, en 2002, au lendemain du scandale de la vache folle. Auditionnée ce jeudi par la Commission d’enquête parlementaire sur l’affaire Lactalis aux côtés de UFC-Que Choisir et de CLCV, foodwatch rappellera son analyse de l’affaire Lactalis, qui a mis en danger la vie de nourrissons en France et dans les 85 autres pays concernés.
Les infractions relevées par foodwatch vont de la mise sur le marché d’un produit préjudiciable à la santé à l’inexécution d’une procédure de retrait ou de rappel d’un produit, en passant par la mise en danger d’autrui, l’atteinte involontaire à l’intégrité de la personne, ou encore l’exportation vers un pays tiers à l’Union européenne d’une denrée alimentaire préjudiciable à la santé. Les dysfonctionnements et défaillances concernent tout le système et tous les acteurs : Lactalis, supermarchés, laboratoires et autorités de contrôle.
Les auditions précédentes l’ont montré : des informations continuent d’arriver au compte-gouttes. Il n’y a pas eu que la salmonelle Agona à l’usine Lactalis de Craon. Une dizaine d’autres salmonelles ont été repérées ces huit dernières années, 2 salmonelles non-identifiées se sont même baladées sur la tour de séchage n°1 pas moins de 62 fois.
Il faut donc sans tarder renforcer les mailles du filet :
- s’assurer que les sanctions soient réellement dissuasives
- rendre tous les contrôles transparents
- s’assurer que les réglementations existantes déjà très fortes en matière de prévention et de gestion de crise soient appliquées
- permettre aux consommateurs d’être informés en temps réel et de manière détaillée
- et, bien sûr réorganiser les services de l’Etat et renforcer leurs moyens pour plus d’indépendance et d’efficacité.
Note aux rédactions :
L’audition est ouverte à la presse en salle 4223 (Assemblée nationale). Karine Jacquemart, directrice générale de foodwatch France, pourra également répondre aux questions des journalistes qui souhaitent des précisions après cette audition.
foodwatch est une ONG européenne de défense des consommateurs à but non lucratif qui milite pour plus de transparence et l’accès à une alimentation saine pour tous. Fondée en 2002, au lendemain du scandale de la vache folle, foodwatch est présente en France, en Allemagne et aux Pays-Bas.