Lactalis, nouveau rebondissement : la saga continue mais l’omerta et l’impunité demeurent, dénonce foodwatch
L’Agence France Presse (AFP) révèle que des produits fabriqués dans la tour n°2 de l’usine Lactalis de Craon présentaient une contamination à la salmonelle en 2017. Lactalis savait. C’est ce qui ressort de comptes-rendus de la Direction générale de la Santé (Ministère de la santé).
Ces nouvelles informations posent trois problèmes majeurs, selon foodwatch : « D’abord, il est hallucinant que l’on continue, un an après le début du scandale Lactalis, à découvrir des informations au compte-goutte. Ensuite, ces révélations de l’AFP démontrent une négligence dans la gestion des risques de la part de Lactalis mais aussi des autorités, alors que des bébés y étaient exposés. Ils n’ont cessé de minimiser le risque en parlant de salmonelle uniquement trouvée dans l’environnement de la tour n°2, alors que le risque sur les produits était de fait très important. Enfin, foodwatch a dénoncé la reprise de l’activité dans l’usine en juillet dernier alors que toute la lumière n’a pas été faite sur les dysfonctionnements et les responsabilités. Nous demandions des garanties. On constate aujourd’hui que le compte n’y était pas. foodwatch continue de réclamer de la transparence et des sanctions dissuasives suite à sa plainte aux côtés de près d’une vingtaine de parents, et s’érige contre l’omerta et l’impunité », commente Karine Jacquemart, directrice générale de foodwatch.
foodwatch avait déjà interpellé les autorités – Ministères de l’agriculture et de l’économie - au sujet de cette tour n°2 il y a un mois dans un courrier resté à ce jour sans réponse. L’organisation experte des questions d’alimentation y demandait des clarifications notamment à propos de 8000 tonnes de lait non-rappelées. Parce que nous avons le droit de savoir.
Près de 10.000 personnes ont d’ores et déjà signé la pétition lancée par foodwatch exigeant de la part des autorités la totale transparence et la fin de l’impunité.