Communiqués de presse 09.10.2024

Huile de palme épinglée au cinéma avec le film "Sauvages". foodwatch cible LU, Herta, Kellogg's, Oasis, etc.


Le film d’animation « Sauvages », sélectionné aux festivals de Cannes et d’Annecy, sort au cinéma ce 16 octobre. foodwatch est partenaire du long métrage, fable écologique sur les ravages de la déforestation et l’accaparement des terres liés à la culture intensive d’huile de palme... qui finit dans les aliments ultra-transformés. La sortie du film s’accompagne d’une campagne d’impact voulue par le réalisateur Claude Barras. foodwatch lance donc aujourd’hui une pétition pour donner les moyens d’agir, de faire changer l’industrie agroalimentaire qui use et abuse d’huile de palme alors qu’il est tout à fait possible de la remplacer par d’autres matières grasses moins dévastatrices pour l’environnement et les populations et meilleures pour la santé. En épinglant 10 produits courants, foodwatch démontre, contre-exemples à l’appui, que ces aliments peuvent tout à fait être fabriqués sans huile de palme. L’organisation, en mobilisant les consommatrices et consommateurs, réclame que ces fabricants changent leurs recettes et tournent le dos à l’huile de palme : Belin, BN, Kellogg's, Knorr, Herta, Heudebert, Lotus, M&M's, Oasis, Royco.

« Force et courage à ceux qui luttent » : c’est par ces mots que s’achève le superbe film d’animation « Sauvages » – en salles à partir du 16 octobre - auquel foodwatch s’est associé. De la force et du courage, il en faut pour affronter les mastodontes qui déforestent et bafouent les droits des populations et l’industrie agroalimentaire qui consomme énormément d’huile de palme. En mobilisant aujourd’hui les consommateurs et consommatrices, foodwatch est déterminée à exposer leurs pratiques néfastes. 

Le réalisateur de « Ma vie de courgette » et de « Sauvages », Claude Barras, tenait à s’associer à foodwatch : « Pour montrer aux enfants et à leurs parents que le cinéma peut donner envie d'agir, qu'on a du pouvoir. Avec le film, je voulais pointer du doigt les vrais sauvages et dénoncer les impacts dévastateurs de la production d'huile de palme. foodwatch n’hésite pas à interpeller les responsables et à dénoncer, exactement comme je le fais dans le film ».

L’organisation de défense des consommateurs foodwatch a répondu à l’appel et lance ce 9 octobre une campagne d’interpellation sur l’huile de palme. En épinglant 10 produits de grande consommation, foodwatch démontre que l’industrie agroalimentaire, quand elle le décide, peut tout à fait se passer de l’huile de palme. L’équipe de foodwatch n’a en effet eu aucun mal à trouver en supermarché 10 contre-exemples des mêmes produits fabriqués, eux, sans huile de palme. 

L’huile de palme a des effets dévastateurs sur l’environnement, les droits humains et controversés pour la santé. Dans une approche ‘name & shame’ comme elle en a l’habitude, foodwatch cible donc avec cette action d’interpellation 10 entreprises qui choisissent malgré tout d’utiliser de l’huile palme dans leurs produits alimentaires. Or les consommatrices et consommateurs n’en veulent plus. Pour preuve, la mention « Sans huile de palme » sur l’emballage est même devenue un argument de vente. foodwatch demande que ces industriels remplacent l’huile de palme par des alternatives plus responsables et durables, produites en Europe : Belin (biscuits apéritif Monaco), BN (biscuits goût fraise), Kellogg's (extra granola chocolat noir et noisettes), Knorr (cubes bouillon de légumes -25% de sel), Herta (pâte feuilletée, tarte en or), Heudebert (biscottes 6 céréales), Lotus (gaufre de Liège), M&M's peanut, Oasis (pêche abricot), Royco (soupe déshydratée, mouliné 12 légumes).

Pour Audrey Morice, chargée de campagnes chez foodwatch : « L’huile de palme est devenue l’emblème d’un système alimentaire mondialisé, incontrôlable et dominé par des multinationales qui cherchent à faire toujours plus de profits. Les consommatrices et consommateurs ne veulent plus cautionner ce modèle dévastateur qui va avec la culture de l’huile de palme. Faisons donc pression pour que l’industrie agroalimentaire y renonce quand c’est possible. Exigeons des industriels qu’ils remplacent dans leurs produits cette huile de palme qui vient de l’autre bout de la planète, détruit forêts et biodiversité et bafoue les droits humains et, en prime, nous expose à un risque pour notre santé ». 

 foodwatch épingle 10 produits contenant de l’huile de palme alors qu’il existe une alternative sans dans les supermarchés. Preuve que ces grandes marques pourraient s’en passer- Visuels campagne & produits à télécharger ici

Responsables d’une déforestation massive, les monocultures industrielles de palmiers à huile menacent la biodiversité – la disparition des orangs-outangs en Asie du Sud-Est l’illustre tristement, comme dans le film « Sauvages » – et contribuent directement à l’aggravation des changements climatiques dans plusieurs régions du monde. L’impact social de la culture intensive de palmiers à huile est désastreux : accaparement des terres et déplacements forcés de communautés autochtones par des compagnies forestières sans foi ni loi, violations des droits humains et du travail pour les employé·es dans les plantations... La liste de scandales est longue. Côté santé, ce n’est pas mieux : l’huile de palme a une teneur élevée en acides gras saturés, des graisses très mauvaises pour la santé qui contribuent à augmenter le cholestérol et les risques cardio-vasculaires, comme le souligne l’Anses. 

Malgré ces impacts, largement connus et documentés, l’industrie agroalimentaire continue d’utiliser de l’huile de palme dans de nombreux produits, même là où on ne l’attend pas, car elle est pratique, peu chère et permet donc de gonfler ses profits. Pour foodwatch, il est temps que l’industrie agroalimentaire prenne ses responsabilités. Le film « Sauvages » et foodwatch lancent donc conjointement cette campagne d’impact pour donner à tous la possibilité d’agir. 

Courez voir le film « Sauvages ». Et, avec foodwatch, participez à l’action d’interpellation « Huile de palme dans notre alimentation :  c’est non ! » pour exiger que les industriels épinglés remplacent l’huile de palme dans leurs aliments partout où cela est possible par des alternatives plus responsables et durables, produites plus près de chez nous.  

Sources :