Scandale Lactalis : les demi-vérités de Bruno Lemaire, loin de la transparence
Le Ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, avait promis de nouveaux contrôles sur les produits infantiles Lactalis rappelés. Les chiffres révélés vendredi soir font froid dans le dos : 2 supermarchés, 13 pharmacies, 1 clinique, 6 détaillants et 61 sites de commerce en ligne continuaient de commercialiser dans l’illégalité les produits potentiellement contaminés à la salmonelle. Comment est-ce possible et pourquoi n’avons-nous pas accès à toutes les informations ?
foodwatch se demande si le gouvernement n’a pas choisi de protéger les intérêts des acteurs économiques plutôt que ceux des consommateurs. En effet, on ignore toujours dans quels enseignes, supermarchés, pharmacies, points de vente les produits pourtant rappelés ont été commercialisés. Sur ces questions comme sur toutes celles posées par foodwatch depuis début décembre, ni réponses ni transparence.
« foodwatch exige une liste exhaustive et nominative des enseignes et des lieux qui ont continué de commercialiser les produits Lactalis pourtant rappelés. C’est ça, la véritable transparence réclamée par les citoyens. Il est temps que tous les acteurs impliqués rendent des comptes » , commente Karine Jacquemart, directrice de foodwatch France.
Dans ce scandale, les dysfonctionnements et défaillances concernent tous les acteurs : producteur, distributeurs et bien sûr les autorités publiques… qui se renvoient tous la balle et refusent pour le moment d’admettre leurs responsabilités, pourtant très claires dans la règlementation européenne et les lois en France.
foodwatch rappelle que le scandale touche 85 pays dans le monde, dont certains très pauvres n’ont peut-être pas accès à toutes les informations.
Il est essentiel de faire toute la lumière sur ce scandale planétaire mais surtout de faire en sorte que cela ne se reproduise plus.