FAQ Aspartame : ce « faux sucre » qui peut-être cancérogène selon l’OMS

Foire aux Questions - foodwatch répond à vos questions.

En juillet 2023, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a classé l'aspartame comme cancérogène possible pour l'être humain. Cet édulcorant, utilisé comme substitut du sucre dans de nombreux aliments ou boissons, reste controversé pour la santé. Réponses aux questions autour de cette additif controversé pour notre santé. 

Nos réponses à vos questions concernant l'aspartame dans l'alimentation et les boissons

L'aspartame est un édulcorant artificiel hypocalorique, dont le pouvoir sucrant est environ 200 fois supérieur à celui du sucre. Il se présente sous la forme d'une poudre blanche inodore. Il est largement utilisé dans les produits dits « light » tels que les boissons, les desserts, les sucreries, les produits laitiers, les chewing-gums, les produits de contrôle du poids, ainsi que comme édulcorant de table. Dans la liste des ingrédients, il est aussi appelé « E951 ».  Cet édulcorant intense est composé de deux acides aminés : l'acide aspartique et la phénylalanine. Son utilisation est autorisée en Europe depuis 1994.  

Au cours des 30 dernières années, de nombreuses études scientifiques (voir les principaux liens à la fin de FAQ) ont associé l'exposition à l'aspartame à divers troubles de santé, notamment un risque accru de cancer, de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires, et plus récemment, des impacts sur la flore intestinale essentielle pour notre santé.  
En ce qui concerne le cancer, en juillet 2023, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l'OMS a publié sa classification de danger de l'aspartame en tant qu' agent cancérogène possible pour l'être humain (catégorie 2B). La monographie complète à l'appui de cette classification a été rendue publique en avril 2024.  

En mai 2023, l'OMS a conseillé de ne plus consommer d'édulcorants non sucrés dans le but de perdre du poids. Ce conseil s'applique également à l'aspartame.  

Francesco Branca, directeur Nutrition de l’OMS, cité dans un article du Monde de Juin 2023 a estimé que l’aspartame « n’apporte aucun bénéfice si vous voulez réduire votre apport énergétique à long terme et un risque existe pour la santé si vous approchez de la dose journalière admissible actuelle. Alors pourquoi prendre ce risque ?”. 

Selon foodwatch, Yuka et La Ligue contre le Cancer, au vu des risques et de l’incapacité de l’aspartame à réaliser ses promesses santés, une interdiction de l'additif par l'UE devrait être déclenchée, sur la base de l'approche de précaution inscrite dans les traités de l'UE et la législation alimentaire générale de l'UE. 

Voyez notamment : 

« L'utilisation à long terme d'édulcorants non sucrés peut avoir des effets indésirables potentiels, tels qu'un risque accru de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires et de mortalité chez les adultes. (...) Les édulcorants non sucrés ne confèrent aucun avantage à long terme dans la réduction de la graisse corporelle chez les adultes et les enfants ». 
Source Organisation mondiale de la Santé : WHO advises not to use non-sugar sweeteners for weight control in newly released guideline - WHO new guideline, 15 May 2023. 

Les scientifiques ont constaté que, par rapport aux personnes qui ne consommaient pas d'édulcorants artificiels, celles qui en consommaient les plus grandes quantités, en particulier l'aspartame et l'acésulfame-K, présentaient un risque accru de développer un cancer, quel qu'en soit le type. Des risques plus élevés ont été observés pour le cancer du sein et les cancers liés à l'obésité. 
Source Inserm : Artificial sweeteners : Possible Link to Increased Cancer Risk, Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), 24 mars 2022. 

L'Agence internationale de recherche sur le cancer (CIRC) de l'OMS est la référence internationale en matière d'étude scientifique des agents cancérogènes. Les Monographies de l'IARC identifient les substances qui constituent des dangers cancérogènes pour les humains à travers une analyse indépendante et complète de toute la littérature publique disponible à la date de l'évaluation.  

Voici la classification du CIRC avec quelques exemples : 

1 - Cancérogène pour l'être humain : tabagisme, rayonnement solaire, consommation de boissons alcoolisées, consommation de viande transformée, rayonnement ionisant. 

2A - Probablement cancérogène pour l'être humain : émissions de friture à haute température, DDT, consommation de viande rouge, travail de nuit. 

2B - Peut-être cancérogène pour l'être humain : gaz d'échappement des moteurs à essence, exposition professionnelle en tant que coiffeur ou barbier, plomb, aspartame.    

3 - Inclassable quant à sa cancérogénicité pour l'être humain : consommation de café, pétrole brut, mercure, paracétamol. 

L'aspartame a été évalué dans le cadre du groupe de travail sur le cancer du CIRC préparant la 134e Monographie. Il conclut à une classification en tant que cancérogène possible (catégorie 2B). En termes simples, cela signifie que la littérature scientifique actuellement disponible (études humaines, études animales et données mécanistes) fournit certaines preuves sur les propriétés cancérogènes possibles de l'aspartame, mais elle ne permet pas encore de comprendre pleinement les conditions dans lesquelles ces propriétés peuvent se manifester. Elle n'explique pas non plus complètement les mécanismes par lesquels ces propriétés peuvent agir chez les humains.   

Il faut noter que les experts ont eu des divergences d'opinion sur la prise en compte de certaines études animales pour la classification. Une minorité soutenant que les données disponibles justifient une classification en 2A plutôt qu'en 2B est importante, d'autant plus que des études antérieures faisant autorité ont déjà mis en évidence le lien possible entre la substance et la causalité du cancer et que cette propriété potentielle a déjà suscité des débats controversés lors du dernier renouvellement de la substance par l'UE en 2013.  

Au contraire, l'évaluation des risques liés à l'aspartame par le Comité mixte FAO-OMS d'experts des additifs alimentaires (JECFA) minimise les risques pour la santé en rejetant les études indépendantes et en s'appuyant sur des recherches obsolètes de l'industrie, en maintenant un apport quotidien acceptable élevé. Les régulateurs de l'UE ne devraient pas fonder leur évaluation sur cette évaluation biaisée.  

Selon Foodwatch, ces conclusions appellent à une interdiction préventive de l'additif au niveau de l'UE. 

L'aspartame est utilisé comme substitut du sucre dans plus de 2 500 aliments et boissons en Europe. Selon les données d'Euromonitor, en Europe de l'Ouest, les boissons gazeuses représentaient 94 % de la consommation de la substance en 2023. On le retrouve donc évidemment dans les sodas « zéro »  (Coca-Cola Zero, Pepsi Max, Sprite Zero) mais aussi dans des yaourts Yoplait 0%, des produits laitiers Lindahls de Nestlé, des boissons « pour sportifs » Powerade ou des chewing-gums Mentos.

L'application Yuka permet aux consommatrices et consommateurs de facilement détecter la présence d’aspartame dans les ingrédients des produits alimentaires qu'ils achètent. 

Si l'aspartame est utilisé dans un aliment ou une boisson dans l'Union européenne, il doit figurer dans la liste des ingrédients. Sur l'étiquette, le terme "édulcorant" est suivi de "aspartame" ou "E951". Pour les denrées alimentaires et les boissons contenant un ou plusieurs édulcorants, le nom technique de la denrée alimentaire (celui qui est écrit en petit juste avant la liste des ingrédients) comprendra également "avec édulcorant(s)" ou "avec sucre(s) et édulcorant(s)". Les produits contenant de l'aspartame doivent porter un message d'avertissement sur la phénylalanine. Il s'agit d'un produit de dégradation de l'aspartame, dangereux pour les personnes atteintes de la phénylcétonurie (PCU). 

Astuce : pour les repérer, vous pouvez scanner votre produit avec l’application Yuka qui vous permettra rapidement d’identifier l’additif sans avoir à sortir votre loupe pour lire la liste des ingrédients. 

La dose journalière admissible (DJA) d'aspartame dépend du poids corporel de chacun. La DJA actuelle fixée dans l'Union européenne par l'autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) est de 40 mg par kilo de poids corporel.  

Le Comité mixte d’experts des additifs alimentaires de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le JECFA, a réaffirmé la dose journalière admissible de 40 mg par kilogramme de poids corporel par manque de nouvelles données. 

Mais cette valeur est aujourd'hui remise en cause car les études scientifiques récentes mettent en évidence de nouveaux risques pour la santé qui sont pour la plupart résumés dans les évaluations du JEFCA et du CIRC de juillet 2023.  

Dans Le Monde (14/07/2023), la directrice de recherche de l’Inserm CRESS/EREN, Mathilde Touvier, nuance : « Les doses d’exposition problématiques que nous avons pu mesurer dans NutriNet-Santé sont nettement plus basses que la recommandation du JECFA, entre une demi-canette et une canette par jour. C’est également le cas dans les trois études qui ont permis de mettre en évidence le lien entre aspartame et cancer du foie ».  

Un additif lié à un risque possible de cancer sans bénéfice clair pour le consommateur, la seule dose acceptable pour le consommateur est zéro. Ainsi, conformément au principe de précaution le traité de l'UE et le règlement général sur la législation alimentaire (EC 178/2002), la Commission européenne doit interdire cet édulcorant. 

Le principe de précaution dans le règlement européen (CE) n° 178/2002, est mentionné dans les articles 7 et 14 : « Dans des cas particuliers où une évaluation des informations disponibles révèle la possibilité d'effets nocifs sur la santé, mais où il subsiste une incertitude scientifique, des mesures provisoires de gestion du risque, nécessaires pour assurer le niveau élevé de protection de la santé choisi par la Communauté, peuvent être adoptées dans l'attente d'autres informations scientifiques en vue d'une évaluation plus complète du risque » . 

Foodwatch, Yuka et La Ligue contre le Cancer ne portent pas de jugements ni de recommandations spécifiques sur les modes de consommation individuels. Cela dit, nous pensons qu'il est de la responsabilité des pouvoirs publics de garantir que chaque produit alimentaire dans les rayons des magasins est sans danger pour les consommateurs. Ce n’est pas au consommateur de savoir quelles sont les produits dangereux ou pas pour la santé.   

Il est important de souligner que vous ne souffrirez pas d'effets immédiats sur la santé si vous buvez un verre de soda avec de l'aspartame. La littérature scientifique disponible indique des effets chroniques potentiels sur la santé à la suite d'une consommation à long terme d'aspartame. Cela dit, les doses auxquelles certains effets ont été observés par des chercheurs indépendants (par exemple dans les cohortes épidémiologiques Nutrinet Santé de l'INSERM 2022) sont inférieures aux apports recommandés par l'Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA). C'est pourquoi foodwatch, Yuka et La Ligue contre le cancer réclament, sur la base du principe de précaution, une interdiction de cette substance qui en plus ne semble pas avoir de bénéfices pour les consommateurs

L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) évalue la sécurité des additifs avant qu'ils ne soient autorisés par la Commission européenne. Néanmoins, la dernière évaluation de l'aspartame remonte à dix ans : en 2013. Depuis lors, de nouvelles études scientifiques ont été réalisées. Par conséquent, l'avis de l'EFSA sur la sécurité de l'aspartame est dépassé, tout comme la dose journalière admissible (DJA). 

En 2020, au Royaume-Uni, deux scientifiques ont ouvertement demandé à l'EFSA pourquoi elle avait réapprouvé l'aspartame en 2013 en tant qu'additif sûr et/ou n'avait pas abaissé la dose journalière admissible (DJA), alors qu'il existait 16 études sur 21 concernant les effets négatifs et néfastes de l'aspartame sur la santé. 

En juillet 2023, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a classé l'aspartame comme cancérogène possible pour l'être humain.  

Dans l'Union européenne, tous les additifs alimentaires dont l'utilisation était déjà autorisée avant le 20 janvier 2009 devaient faire l'objet d'une réévaluation de sécurité par l'EFSA. L'échéance était fixée à 2020, mais elle n'a pas été respectée pour tous les additifs. 

Le Règlement (CE) n° 1333/2008 fixe les conditions dans lesquelles les additifs alimentaires doivent être autorisés dans l'UE. Selon l'article 6.1, un additif ne peut être inclus dans la liste des additifs autorisés que s'il remplit les critères suivants :   

  • il ne pose, selon les preuves scientifiques disponibles, aucun problème de sécurité pour la santé du consommateur aux doses proposées et; 
  • il existe un besoin technologique suffisant qui ne peut être satisfait par d’autres méthodes économiquement et technologiquement utilisables et ; 
  • son utilisation n’induit pas le consommateur en erreur. 

C’est l’autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) qui est chargée d'évaluer la sécurité des additifs avant qu'ils ne puissent être utilisés.  

Le système d’autorisation et de réévaluation des additifs comportent des failles importantes : 

  • La forte dépendance des dossiers d’autorisation aux études scientifiques fournies directement par des acteurs industriels avec un intérêt commercial dans l'issue du processus d'évaluation.  
  • Un manque de ressources de l'EFSA et des autorités de sécurité alimentaire ;   
  • La non prise en compte de notre exposition à plusieurs additifs en même temps à travers les produits alimentaires. En effet, les produits alimentaires ultra-transformés typiques qui incluent des additifs contiendront régulièrement plusieurs d'entre eux, mais leur effet cocktail n'est pas pris en compte dans leur évaluation et dans l'établissement des niveaux d'exposition dits sûrs. 
  • La réévaluation des additifs autorisés avant le 20 janvier 2009 prévu pour fin 2020 prend du retard. Au moment de la rédaction, l'agence affirme avoir réévalué 70 % des 315 additifs approuvés dans l'UE avant janvier 2009.   

À notre connaissance, l'aspartame/E951 n'a pas été interdit dans un pays membre de l’Union européenne ni ailleurs dans le monde.  

L’évaluation de CIRC sur l'aspartame est un avertissement clair, mais il est important de ne pas en déduire que les autres édulcorants artificiels ne posent pas de problèmes. L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) examine actuellement la génotoxicité de plusieurs édulcorants, mais le processus est trop lent. Tout édulcorant ou additif alimentaire potentiellement dangereux pour la santé devrait être retiré du marché européen jusqu'à ce que son innocuité soit prouvée. 

Il se peut que l'histoire se répète. Par exemple, le colorant blanc et agent d'enrobage E171/dioxyde de titane était un additif censé être sûr, jusqu'à ce que l'EFSA et la Commission européenne concluent qu'il ne l'était plus. Son utilisation a d'abord été suspendue en France, notamment grâce au travail de foodwatch et de nombreuses autres organisations.  Le E171 a été interdit en 2021 à l’échelle européenne. 

Au moment de la rédaction, il n'y a pas de date limite à laquelle les autorités de l'UE sont tenues de réévaluer l'autorisation de l'aspartame en tant qu'additif alimentaire. Selon foodwatch, la récente classification de l'IARC en tant que cancérogène possible devrait entraîner une interdiction en vertu du principe de précaution.    

La dernière évaluation de l'aspartame date de 2013 et était déjà controversée à l'époque. Des études indépendantes majeures montrant le potentiel cancérogène de la substance à faibles doses n'ont pas été prises en compte dans le processus, malgré leurs résultats inquiétants. Cela a soulevé de nombreuses questions sur l'approche des autorités de l'UE en matière d'évaluation des risques pour la santé (voir par exemple les présentations d'une réunion publique de consultation de l'EFSA qui a eu lieu en avril 2013 ici et ici).   

Depuis lors, les conclusions indépendantes antérieures sur la cancérogénicité ont été confirmées par une réanalyse indépendante et de nouvelles études scientifiques ont été produites (voir liste non exhaustive ci-dessous). Cela a renforcé les préoccupations en matière de santé, y compris les associations potentielles avec le cancer, et la classification de l'aspartame par le CIRC en tant qu'agent cancérogène possible s’ajoute à cet ensemble de preuves. Par conséquent, foodwatch considère que l'avis de l'EFSA sur la sécurité de l'aspartame est obsolète, tout comme la dose journalière acceptable (DJA) qu'il recommande.   

Dans une lettre adressée à foodwatch, l'EFSA a indiqué qu'elle ne prévoyait pas actuellement de nouvelle évaluation de l'aspartame, mais qu'elle tiendrait compte de tous les éléments scientifiques récents dans la réévaluation en cours du sel d'aspartame-acesulfame (E962) et que, dans ce contexte, il pourrait être possible de réviser l'apport quotidien acceptable de l'aspartame s'il existe des preuves solides pour le faire. foodwatch, Yuka, et La Ligue contre le Cancer demandent maintenant aux autorités de publier cette évaluation dès que possible et de prendre en compte toutes les preuves scientifiques indépendantes disponibles pour le sel d'aspartame et l'aspartame lui-même au cours de sa préparation. En attendant, nous continuons à appeler à une interdiction de l'aspartame. 

En tant que consommateur, il existe plusieurs façons d'agir.   

Foodwatch, Yuka et La Ligue contre le Cancer respectent le fait que les choix alimentaires sont des choix personnels. Cependant, nous souhaitons également que les consommateurs soient en sécurité. Le processus d'autorisation actuel des additifs présente des failles importantes (voir question plus haut). Dans votre vie quotidienne, vous n'êtes pas exposé à un seul additif, mais plutôt à des combinaisons d'additifs dans les produits que vous consommez. Les effets cocktails à long terme de cette combinaison ne sont pas pris en compte dans les évaluations réglementaires des substances. Pour cette raison, vous pouvez préférer opter, lorsque cela est possible, si vous y avez accés, pour des aliments frais, simples et peu transformés. Les additifs peuvent être difficiles à détecter, car l'étiquetage n'est pas toujours transparent, c'est-à-dire que tous les additifs ne sont pas indiqués sous forme de numéro « E ». Par conséquent, gardez en tête un conseil simple : plus la liste des ingrédients est courte moins d’additifs vous y trouverez. Une application comme Yuka peut également vous aider lors de vos courses si vous souhaitez en savoir plus.   

Vous pouvez soutenir les efforts de mobilisation de Foodwatch, Yuka et La Ligue contre le Cancer pour faire changer le système alimentaire de l’UE, en signant notre pétition demandant une interdiction préventive de l’aspartame et en diffusant nos messages sur les réseaux sociaux.  

Vous ne devriez probablement pas vous tourner vers des sodas sucrés. Les deux variétés – sucrées ou à base d’édulcorants (« faux sucre ») - présentent un risque potentiel pour la santé humaine lorsqu'elles sont consommées en quantités et sur une longue période. 

D’un côté, beaucoup d'édulcorants ne sont pas aussi innocents qu'ils n’y paraissent, et ne semblent même pas bénéfiques pour la réduction du poids, comme l'a récemment annoncé l'OMS. D’un autre côté, une consommation excessive de sucres ajoutés peut augmenter la pression artérielle et accroître l'inflammation chronique, deux facteurs susceptibles de provoquer des maladies cardiaques. Selon l'OMS, le consommateur ne devrait pas avoir à choisir entre un soda avec du sucre et un soda avec des édulcorants. « Il devrait y avoir un troisième choix : l'eau », a affirmé le Dr Francesco Branca de l'OMS. 

En 2022, L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a estimé que la consommation de sucres ajoutés doit être aussi faible que possible.

  • 2024, OMS, Agence internationale de recherche sur le cancer (IARC), Aspartame, Méthyleugénol et Isoéugénol, Monographies de l'IARC sur l'identification des dangers cancérogènes pour les humains Volume 134, Site Web des Publications de l'IARC - Aspartame, Méthyleugénol et Isoéugénol (who.int) - Un résumé est disponible dans The Lancet Oncology, Carcinogenicity of aspartame, methyleugenol, and isoeugenol - The Lancet Oncology   
  • 2022, Édulcorants artificiels et risque de cancer : Résultats de l'étude de cohorte populationnelle NutriNet-Santé (étude complète), Édulcorants artificiels : Lien possible avec un risque accru de cancer (Communiqué de presse INSERM)   
  • 2021, Landrigan, P.J., Straif, K. Aspartame et cancer – nouvelles preuves de causalité. Environ Health 20, 42 (2021). doi.org/10.1186/s12940-021-00725-y   
  • 2014, Les effets cancérogènes de l'aspartame : L'urgence d'une réévaluation réglementaire   
  • 2012, Consommation de soda contenant des édulcorants artificiels et de sucre et risque de lymphome et de leucémie chez les hommes et les femmes  

La Ligue contre le Cancer est la plus grande association française à but non lucratif de lutte contre le cancer. Il est composé de 103 antennes présentes sur l'ensemble du territoire national et d'outre-mer. Elle fournit des conseils, un soutien et des informations aux patients atteints de cancer et à leurs proches. L’association promeut des politiques visant à améliorer la prévention, la détection précoce et les soins du cancer, ainsi que la recherche indépendante sur le cancer. 

Yuka est une application mobile 100% indépendante qui analyse l'impact des produits alimentaires et cosmétiques sur la santé. En scannant le code-barres d'un produit, l'application vous permet d'accéder aux détails de la composition du produit et indique en retour une note codée par couleur allant du vert au rouge. L'application compte aujourd'hui 65 millions d'utilisateurs dans 12 pays différents. L'objectif est d'aider les consommateurs à faire des choix plus conscients , mais aussi d'inciter les fabricants à améliorer la composition de leurs produits. 

Foodwatch est une organisation de consommateurs indépendante à but non lucratif qui se bat pour des aliments sûrs, sains et abordables pour tous. Nous donnons la parole aux consommateurs, nous défendons la transparence dans le secteur alimentaire et nous défendons notre droit à une alimentation qui ne nuit ni aux personnes ni à l'environnement. En menant des recherches, en dénonçant des scandales, en mobilisant les consommateurs et en faisant pression sur les gouvernements, foodwatch fournit un contrepoids important au pouvoir de l'industrie alimentaire.  

Sources

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