2021: Fraude alimentaire, huiles minérales cancérigènes, arnaques : on ne lâche rien

Cette année encore, ensemble, nous avons réussi à mettre un coup de pied dans la fourmilière et faire bouger dans le bon sens d’importants mastodontes. Pourquoi ensemble ? Parce que nos actions ne sont rien sans vous. Vous êtes plus de 325.000 abonnés à notre newsletter et nombreux à nous suivre et relayer sur les réseaux sociaux.

Dans ce combat, les fronts sont malheureusement multiples. Nitrites et autres additifs controversés, glyphosate, dérivés du pétrole… les substances potentiellement dangereuses pour la santé sont encore trop souvent autorisées dans nos assiettes. Grâce à votre mobilisation à nos côtés, nous avons obtenu en 2021 l’interdiction en Europe du colorant E171, potentiellement cancérogène. Une belle victoire collective. 

Vos dons nous ont également permis de financer récemment des tests en laboratoire sur 152 produits achetés en Europe, dont 30 en France. Grâce à ces dons, nous avons pu lancer une nouvelle fois l’alerte en novembre 2021. Selon nos tests, un produit testé sur huit était contaminé par de toxiques dérivés du pétrole potentiellement cancérogènes, mutagènes et perturbateurs endocriniens : les hydrocarbures d’huiles minérales aromatiques (MOAH). Votre mobilisation autour de notre pétition et l’écho médiatique de ces révélations n’ont pas laissé de marbre les décideurs européens. Nous avons immédiatement obtenu un rendez-vous à la Commission européenne. Comptez sur nous pour ne pas faire de compromis avec notre santé. 

En mars 2021, c’est avec une enquête aussi minutieuse qu’affolante que notre directrice de l’information, Ingrid Kragl, a levé le voile sur des pratiques bien peu ragoutantes dans son livre « Manger du faux pour de vrai. Les scandales de la fraude alimentaire  » paru aux éditions Robert Laffont. Depuis le thon « rafraichi » avec des injections de produits chimiques, en passant par des antigels ajoutés à des bouteilles d’alcool ou encore des pesticides contrefaits jusqu’aux épices frauduleuses ou aliments contaminés… Son ouvrage documente d’honteuses pratiques, de juteux business mais surtout, une impressionnante omerta. 
Qui triche ? Quelles sont les sanctions pour les fraudeurs ? Quels fabricants ou vendeurs sont-ils victimes ou acteurs de la fraude ? En somme, avez-vous consommé des produits frauduleux, de faux aliments ? Chut. Vous ne devez pas le savoir. Ce manque criant de transparence est la révélation majeure de cette enquête mais nous sommes bien déterminé.es à ne pas laisser faire  car nous avons le droit de savoir.  

En parlant de mettre en lumière des scandales, il y en a un pour lequel le gros coup de projecteurs de foodwatch et l’écho que vous lui avez donné a sacrément porté ses fruits cette année. De quel scandale parlons-nous ? Celui de l’oxyde d’éthylène , ce pesticide interdit en Europe qui inonde pourtant le marché suite – justement – à l’activité de fraudeurs. Alors que le marché alimentaire était secoué depuis des mois par cette intrusion de l’oxyde d’éthylène dans nos aliments et que des milliers de produits étaient rappelés en France, foodwatch a été informée que des discussions de couloirs au sein de la Commission européenne visaient à étouffer l’affaire.

L’idée ? Ne pas forcément rappeler tous les produits concernés mais les laisser s’écouler et ainsi faire ainsi fi de la règlementation (et de notre santé au passage). Le coup de projecteur que foodwatch a braqué sur ces discussions à huis clos et notre mobilisation a fort heureusement chassé ces sombres idées. La Commission et les Etats membres ont finalement changé d’avis pour le bénéfice de la santé des consommateurs et consommatrices. 

En parlant de lobbying et de lobbyistes, nous ne pouvons pas manquer d’évoquer celui des industriels de la charcuterie et de leur lobby, la FICT. Cette année, ils ont décidé de s’acharner contre notre partenaire Yuka pour l’action que l’application mène avec nous, foodwatch, et la Ligue contre le cancer. Herta, Aoste, Auvergnou, Montagne Noire et consorts, cachés derrière la FICT, ont cru pouvoir en toute impunité bâillonner notre mobilisation demandant la fin des nitrites et nitrates ajoutés dans l’alimentation. Leur méthode ? Mener une cabale judiciaire contre Yuka. Pari raté puisque cette technique d’intimidation nous a plutôt incité.es à redoubler d’effort pour rassembler : vous êtes déjà plus de 362 000 à demander avec nous l’interdiction des nitrites et nitrates ajoutés dans l’alimentation . Et ça, ça ne passe pas inaperçu. 

Cette année, la plus belle victoire de notre campagne « arnaques sur l’étiquette  » porte sur le made in France. Alors que vous, foodwatchers, vous nous avez déniché de nombreuses étiquettes qui jouent allègrement sur la corde du local pour des produits fort fort lointains, nous avons dénoncé ces entourloupes à l’approche de l’été. Grâce à votre mobilisation à nos côtés, une loi a été votée pour mieux encadrer l’usage des drapeaux et autres symboles nationaux sur les produits alimentaires. Une belle victoire de foodwatchers, bientôt dans vos rayons.

•  notre victoire pour obtenir l’interdiction en Europe, avec d’autres organisations, de l’élevage en cage 
• des enquêtes sur le financement de la présidence française de l’UE 
• des actions de terrain pour défendre le Nutri-score 
• le lancement de la Casserole d’Or , prix de la pire arnaque de Noël au rayon alimentation

Et aussi des milliers de messages d’encouragements, de remerciements, d’alerte ou d’amusements que vous nous adressez et que nous lisons toujours avec plaisir. Oui, ensemble, nous ne nous sommes pas ennuyés en 2021 !

Nul doute que l’année 2022 sera riche en actions. Comptez sur nous pour militer avec vous et pour vous afin de mettre fin aux dérives de l’industrie agroalimentaire en mettant fabricants, distributeurs et politiques face à leurs responsabilités. 
 

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