Les autorités des Etats de l’UE décèlent 58 cas de tromperie depuis février
- Scandales alimentaires
- Scandale Viande de cheval
La tromperie avec de la viande de cheval non déclarée dans nos aliments atteint des proportions bien plus grandes que ce qui a été publié jusqu’ici. C’est le résultat d’une analyse réalisée par foodwatch sur les informations fournies par le système européen d’alerte rapide pour les denrées alimentaire, RASFF (Rapid Alert System for Food and Feed). Ainsi, entre le 1er février et le 10 avril 2013, les autorités ont eu connaissance de 58 cas dans lesquels de la viande de cheval n’avait pas été déclarée.
Cette enquête ne prend en compte que les produits qui ont été commercialisés au-delà des frontières. D’autres cas de tromperie dans lesquels les produits ont seulement été commercialisés au niveau national viennent s’y ajouter.
Les informations concernent des produits provenant de pratiquement tous les pays européens. Ainsi, on a trouvé de la viande de cheval non déclarée dans des plats préparés comme les lasagnes, raviolis et sauces pour pâtes, mais également sous forme de viande braisée. Si dans certains cas, les plats contenaient seulement de faibles quantités de viande de cheval, des entreprises ont, elles, également vendu de l’ « émincé de viande de bœuf », des « steaks de bœuf » ou du salami qui en vérité contenaient 100% de viande de cheval. Le 5 avril, les autorités alimentaires européennes ont échangé l’information à propos des « quartiers avant de bœuf » surgelés qui étaient en vérité de la viande de cheval. Les informations du RASFF, bien qu’accessibles à tous, ne mentionnent que les cas et non les noms des produits concernés.
La tromperie sur la viande a ainsi été publiée – mais a continué
Suite au premier scandale de la viande de cheval en février, la tromperie a manifestement continué allègrement sur tout le continent. Voici la preuve que les contrôles internes aux entreprises échouent lamentablement, même en présence d’un problème connu. La tromperie touche d'autant plus le consommateur que les autorités n’informent pas systématiquement le grand public des noms des produits. foodwatch exige ainsi un droit pénal pour les entreprises afin de pouvoir prononcer des peines économiquement pertinentes. Les entreprises seraient ainsi encouragées à effectuer des contrôles efficaces auprès de leur fournisseurs et sous-traitants.
Les informations ont été publiées parce que les autorités de contrôle avaient intensifié les examens d’ADN suite à l’annonce du premier scandale de la viande de cheval en février. L’évaluation des informations du RASFF montre que le débat public et les examens renforcés n’ont manifestement pas permis d'empêcher la tromperie ni de stopper le commerce de la viande de cheval non déclarée. Dans le système RASFF, les autorités des Etats de l’UE échangent des messages d’avertissement sur les violations du droit alimentaire. En règle générale, les informations sont publiées sous forme anonyme.