Puget (groupe Lesieur/Sofiprotéol) abuse de sa position de leader sur le marché de l’huile d’olive pour induire les consommateurs en erreur. Sa vinaigrette huile d’olive, vinaigre balsamique et tomates séchées contient à peine un tiers des ingrédients vantés à l’avant de l’emballage. Elle est surtout composée d’huile de colza, d’eau, de vinaigre ordinaire et de purée de tomates. Il y a finalement peu de la fameuse huile d’olive Puget dans ce produit qui ose afficher « tomates séchées » en grandes lettres pour 1% de tomates séchées présentes dans la recette. C’est une ruse légale mais inacceptable. foodwatch lance donc une nouvelle pétition et une vidéo pour demander au numéro un de cesser d’abuser des consommateurs.
Puget jouit d’une image forte auprès des consommateurs qui lui font confiance. L’entreprise en profite et mise sur sa réputation de producteur d’huile d’olive de qualité pour vendre une vinaigrette composée essentiellement d’ingrédients bon marché : eau, huile de colza, vinaigre blanc et rouge, purée de tomates, entre autres.
L’étiquette de la vinaigrette Puget met pourtant en évidence l’huile d’olive, le vinaigre balsamique et les tomates séchées, ingrédients figurant même dans le nom du produit. En réalité, ces ingrédients ne constituent qu’un tiers de la vinaigrette. Pour les deux tiers restants, la vinaigrette renferme des ingrédients bien moins chers et, finalement, peu de cette fameuse huile d’olive Puget.
Les testeurs savaient-ils ?
On nous assure, chez Puget, que des consommateurs ont testé la recette de la vinaigrette et l’ont « confirmée ». Mais ils ignoraient sans doute que l’huile d’olive serait mélangée à l’huile de colza, moins chère et que derrière l’illusion de la tomate séchée - à peine 1% - se cachait surtout de la purée de tomates. Enfin les consommateurs-testeurs savaient-ils qu’ils n’en auraient jamais pour leur argent puisque ce produit à l’eau est vendu au prix d’une bonne huile d’olive, soit près de 10 euros le litre ?
Puget (Lesieur) devrait soit tenir ses promesses de qualité soit mentionner clairement à l’avant de l’emballage qu’elle utilise de l’huile de colza, de l’eau, du vinaigre ordinaire, et ce à côté des ingrédients qualitatifs mais présents en moindre quantité. C’est l’objet de la nouvelle pétition foodwatch adressée à Puget/Lesieur.
L'impact de foodwatch
Rappelons que l'action de foodwatch pèse bel et bien sur l'image des entreprises (voir : Les Echos, 05/06/2014).
foodwatch entend défendre les droits des consommateurs, mettre la pression sur l’industrie agroalimentaire et les politiques afin que ces ruses légales mais non légitimes cessent.