2015 : foodwatch fait le bilan !
- A propos de foodwatch
L’année est passée vite à foodwatch. Les raisons de se mobiliser n’ont pas manqué, les occasions de se réjouir non plus. Nous sommes fiers et heureux d’avoir obtenu grâce à vous nos premiers succès.
[JANVIER] Victoire !
2015 a commencé sur les chapeaux de roues, avec la mobilisation de plus de 33.000 consommateurs qui a poussé Triballat-Noyal, fabricant des yaourts bio Vrai, à retirer en janvier l’un de ses produits. Ces dizaines de milliers de signataires ont prouvé que oui, la mobilisation a un impact, et que non, rien n’oblige les fabricants à ruser pour vendre.
[FÉVRIER] Fraude à tous les étages
De la vodka frelatée, des fraises contrefaites ou encore de la mozzarella périmée traitée à l’acide pour la rendre « fraîche » : la saisie record d’Interpol/Europol au mois de février nous a fait froid dans le dos. Symptômes de l’échec politique d’une Europe qui n’a pas su tirer les leçons du scandale de la viande de cheval, ces fraudes à répétition prouvent l’urgence de mesures préventives contraignantes défendues par foodwatch.
[MARS] Traité transatlantique : attention danger
Et si de telles mesures, qui visent à protéger la santé des consommateurs pouvaient être bloquées, au bon vouloir des multinationales, sous prétexte que leurs profits seraient menacés ? Avec le traité transatlantique (TAFTA) tel qu’il se profile, c’est exactement ce qui pourrait arriver d’ici quelques mois. En mars, foodwatch France a donc rejoint une coalition de plus de 250 ONG qui appellent la Commission européenne à suspendre les négociations de cet accord antidémocratique, orchestré par les lobbies dans la plus grande opacité.
[AVRIL] 9 façons de se faire avoir au petit-déjeuner
En matière de commerce comme d’alimentation, l’essentiel des décisions qui nous concernent se prend à l’échelle de l’UE. Pour montrer toute l’absurdité de la nouvelle réglementation européenne en matière d’étiquetage, foodwatch imaginait en avril dernier un emballage qui réunit le pire des pratiques qui permettent aux fabricants de duper les consommateurs… en toute légalité. Vous avez été très nombreux à être écœurés par ces tromperies 100% légales. En France, mais aussi à Amsterdam ou à Berlin, vous pouvez compter sur nous pour rester à l’affût de ces « ruses » qui bien souvent ne connaissent pas de frontières.
[MAI] La soupe à la grimace
Et nous en avons débusqué beaucoup au rayon soupe, des ruses ! Au mois de mai, foodwatch a pris Liebig et Maggi en flagrant délit... de grand n’importe quoi, de mépris ? Difficile de trancher. Ce qui est certain, c’est que ceux qui refusent ces pratiques sont de plus en plus nombreux, et cela ne passe pas inaperçu.
[JUIN] foodwatch lanceur d'alerte
Cette année encore, foodwatch a mis en lumière des informations que les industriels préféreraient garder dans l’ombre, les médias l’ont bien compris. Cette année, nos actions ont été relayées par de très nombreuses chaînes de télé et radio, des journaux et sites internet en France comme à l’autre bout du monde. En juin par exemple, foodwatch apparaissait dans l’émission Capital sur « le nouveau business du goût », ou comment certains fabricants sont prêts à tout (ou presque) pour préserver leurs marges.
[JUILLET] 98.000 signatures : E.Leclerc cède
Sauf que tout ne marche pas toujours comme les fabricants l’avaient prévu. Quand les consommateurs s’en mêlent, ils ne peuvent pas continuer à faire comme si de rien n’était. E.Leclerc en sait quelque chose, puisque le groupe a dû changer son étiquetage après que 98.000 consommateurs ont signé la pétition lancée par foodwatch. Gonfler des tranches de dinde avec de l’eau en utilisant des algues et une ribambelle d’additifs… puis étiqueter le tout « 100% » filet, c’était trop gros pour passer. Une belle victoire dévoilée en juillet dernier, et qui confirme le statut de foodwatch de « poil à gratter » officiel de l’industrie agroalimentaire.
[AOÛT] Roundup, non merci !
La vraie-fausse interdiction du glyphosate en France, ce pesticide plus connu sous l’étiquette Roundup et jugé « probablement cancérogène » par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en a énervé plus d’un. Alors que c’est désormais l’Union européenne qui s’apprête à décider si oui ou non le glyphosate doit être autorisé pour les dix années à venir, foodwatch et la Ligue contre le cancer ont tiré la sonnette d’alarme dès le mois d’août. Plus de 115.000 consommateurs en France, en Allemagne et aux Pays-Bas, ont signé la pétition. Quant au géant Monsanto, producteur de Roundup, il a été poussé à réagir dès le premier jour de cette action citoyenne. Mais le combat ne s’arrête pas là car il en va de notre santé à tous, foodwatch continue donc à mettre la pression sur la Commission.
[SEPTEMBRE] Dans les arrières-cuisines de l'industrie
À la rentrée, c’est le livre-choc de Christophe Brusset, « Vous êtes fous d’avaler ça ! » qui a créé l’événement. Cet ancien trader dans l’agroalimentaire y révèle les scandales et autres arnaques dont il a été témoin et même complice. Son témoignage ne fait conforte la pertinence des propositions de foodwatch qui n’aura de cesse d’interpeller industriels et pouvoirs publics tant que ces pratiques scandaleuses perdureront.
[OCTOBRE] Traités commerciaux : foodwatch persiste et signe
Le combat pour la transparence commence par l’accès à l’information. En octobre, foodwatch révélait les mandats secrets de négociation de l’accord CETA, cousin canadien du traité transatlantique (TAFTA) – et ce deux mois et demi avant que le Conseil de l’UE ne se décide à rendre public le mandat officiel. Verdict : les documents démontrent qu’à aucun moment, les débats sur les traités de libre-échange n’ont été menés de façon ouverte et honnête.
Au même moment, plusieurs ONG dont foodwatch remettaient les 360.000 signatures françaises contre TAFTA et CETA au secrétaire d’Etat Matthias Fekl, sur les trois millions recueillies dans toute l’Europe. Une manifestation monstre réunissait plus de 250.000 personnes à Berlin, où notre char explosif n’est pas passé inaperçu.
[NOVEMBRE] Aliments contaminés : nos révélations
Des dizaines de milliers de consommateurs – à ce jour plus de 52.000 consommateurs - ont envoyé un message fort à Carrefour, Auchan, Nestlé, Casino, Monoprix, etc… Les dérivés de pétrole n’ont rien à faire dans les aliments. Ces substances dont les plus dangereuses sont potentiellement cancérogènes, mutagènes et peuvent perturber le système hormonal ont été retrouvées dans des dizaines de produits testés en laboratoire : riz, couscous, pâtes, céréales… André Cicolella, toxicologue et président du Réseau Environnement Santé (RES) était aux côtés de foodwatch pour défendre une réglementation nécessaire qui protège les consommateurs de ces risques invisibles mais bien réels. Depuis, et suite à nos sollicitations, plusieurs fabricants directement concernés se sont prononcés en faveur d’une telle réglementation… sans pour autant prendre des mesures, pourtant urgentes.
[DÉCEMBRE] Coca-Cola la main dans le sac
En décembre, le père Noël Coca-Cola a porté un cadeau inattendu : la firme américaine s’est engagée dans un courrier à publier la liste complète des projets liés à « la santé et au bien-être » qu’elle finance en Europe. Avec ces sponsorings, Coca-Cola espère détourner l’attention du public de sa responsabilité dans l’épidémie d’obésité en Europe, et se poser en défenseur d’un mode de vie plus sain… un comble.
En 2016, foodwatch garde le cap pour défendre les droits de tous les consommateurs, et faire toute la lumière sur les pratiques opaques du secteur agroalimentaire.