Farine de grillons dans la baguette et autres insectes dans nos aliments ? foodwatch répond à vos questions
La récente autorisation par la Commission européenne permettant d’intégrer deux nouveaux insectes dans notre alimentation vous fait énormément réagir. Bruxelles va-t-elle nous gaver d’insectes à notre insu ? Va-t-on retrouver des petites bestioles partout dans nos aliments ? Quid de l’étiquetage, de la santé ? Les géants de la malbouffe vont-ils en profiter pour augmenter leurs marges en glissant des insectes ni vu ni connu ? Sur les réseaux sociaux, des eurosceptiques, des complotistes, des élu·es ont relayé pas mal de désinformation sur le sujet ces dernières semaines. Pour accompagner les consommateurs et consommatrices au mieux, foodwatch a épluché la nouvelle réglementation et répond à vos questions.
Nos réponses à vos questions concernant les insectes dans notre alimentation
C’est vrai. La Commission européenne a publié en janvier 2023 deux nouveaux règlements relatifs à la présence d’insectes dans notre alimentation. Il s’agit de ce qu’on appelle du « novel food » ou nouvel aliment.
Depuis le 3 janvier 2023, l’industrie agroalimentaire a le droit d’utiliser, pour cinq ans , de la poudre de grillons domestiques partiellement dégraissés - Acheta domesticus - dans ses produits. Mais pas n’importe quels grillons : uniquement ceux produits par la société vietnamienne Cricket One qui en a fait la demande expresse auprès de la Commission européenne. Ces grillons peuvent donc être intégrés – en petite quantité – sous forme de farine dans plusieurs aliments (pour plus de détails, voir question suivante).
Depuis le 5 janvier 2023, des larves de petit ténébrion mat - Alphitobius diaperinus –, un coléoptère connu pour dévorer les panneaux d’isolation, peuvent également être utilisées, pour une durée de 5 ans, sous formes congelée, lyophilisée, en pâte ou en poudre « dans un certain nombre de produits alimentaires destinés à l’ensemble de la population, ainsi que sur l’utilisation de sa forme en poudre dans des compléments alimentaires » (pour plus de détails, voir question suivante). L’autorisation est uniquement accordée à la société française Ynsect qui en a fait la demande à la Commission européenne.
Dans les deux cas, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), responsable d’évaluer la sécurité sanitaire de chaque produit avant sa mise sur le marché mais aussi de fixer les conditions de son utilisation, a remis un avis positif. Ces deux autorisations ont fait l’objet d’une validation à la majorité qualifiée par les Etats membres.
Contrairement à certaines rumeurs, les industriels ne sont bien sûr pas obligés de mélanger des insectes à leurs produits céréaliers, par exemple, pour palier certaines pénuries ou un prix croissant des céréales. Les intégrer à leurs recettes reste un choix et devra être renseigné en toute transparence (lire ci-dessous).
A ce jour, l’industrie agro-agroalimentaire peut utiliser pour 5 ans (depuis le 3 janvier 2023) de la poudre de grillons domestiques partiellement dégraissés - Acheta domesticus –, mais seulement celle produite par la société vietnamienne Cricket One, qui en a fait la demande expresse auprès de la Commission européenne. Ces grillons pourront donc être intégrés – en petite quantité – sous forme de farine dans plusieurs aliments :
- Pains et petits pains multicéréales, biscuits secs et gressins (maximum 2g d’Acheta domesticus pour 100g de produit)
- Barres de céréales (max. 3g/100g)
- Prémélanges secs pour produits cuits au four (max. 3g/100g)
- Biscuits et en-cas à base de farine de maïs (max. 1,5g/100g)
- Produits secs à base de pâtes farcies (max. 3g/100g) ou non (max. 0,25g/100g)
- Sauces (max. 1g/100g)
- Produits transformés à base de pommes de terre, plats à base de légumineuses et de légumes, pizzas, produits à base de pâte (max. 1g/100g)
- Lactosérum en poudre (max. 3g/100g)
- Substituts de viande (max. 3g/100g)
- Soupes et concentrés ou poudres de soupe (max. 1g/100g)
- En-cas à base de farine de maïs (max. 4g/100g)
- Boissons similaires à la bière (max. 0,1g/100g)
- Confiseries au chocolat, fruits à coque et oléagineux (max. 2g/100g)
- En-cas autres que les pommes de terre frites (max. 5g/100g)
- Préparations de viande (max. 2g/100g)
Depuis le 5 janvier 2023, la société française Ynsect a reçu l’autorisation de la Commission européenne de vendre des larves de petit ténébrion mat - Alphitobius diaperinus –, un coléoptère connu pour dévorer les panneaux d’isolation. Ces insectes peuvent être utilisés sous formes congelée, lyophilisée, en pâte ou en poudre « dans un certain nombre de produits alimentaires destinés à l’ensemble de la population, ainsi que sur l’utilisation de sa forme en poudre dans des compléments alimentaires ». Voilà la liste des aliments concernés :
- Barres de céréales (max. 25g sous forme lyophilisée ou en poudre pour 100 g)
- Pain et petits pains (max. 20g en poudre pour 100 g)
- Céréales transformées et céréales pour petit-déjeuner (max. 10g sous forme lyophilisée ou en poudre pour 100 g)
- Gruau (max. 15g en poudre pour 100 g)
- Prémélanges (secs) pour produits cuits au four (max. 10g en poudre pour 100 g)
- Produits à base de pâtes séchées (max. 10g en poudre pour 100 g)
- Produits à base de pâtes farcies (max. 28g sous forme congelée ou pâte pour 100 g et max. 10g en poudre pour 100g)
- Lactosérum en poudre (max. 35g en poudre pour 100 g)
- Soupes et potages (max. 15g en poudre pour 100 g)
- Plats à base de céréales ou de pâtes (max. 5g en poudre pour 100 g)
- Plats à base de pizza (max. 5g sous forme lyophilisée ou en poudre pour 100 g
- Nouilles (max. 10g en poudre pour 100 g)
- En-cas autres que les pommes de terre frites (max. 10g sous forme lyophilisée ou en poudre pour 100 g)
- Pommes de terre frites/chips (max. 10g en poudre pour 100 g)
- Biscuits secs et gressins (max. 10g en poudre pour 100 g)
- Beurre d’arachide (max. 15g en poudre pour 100 g)
- Sandwich salé prêt à consommer (max. 20g en poudre pour 100 g)
- Préparations de viandes (max. 14g sous forme congelée ou pâte pour 100 g et max. 5g en poudre pour 100g)
- Substituts de viande (max. 40g sous forme congelée ou pâte pour 100 g et max. 15g en poudre pour 100g)
- Substituts de lait et de produits laitiers (max. 10g en poudre pour 100 g)
- Confiseries au chocolat (max. 5g en poudre pour 100 g)
- Compléments alimentaires, au sens de la directive 2002/46/CE, destinés à la population adulte (max. 4g en poudre par jour)
L’industrie agroalimentaire doit respecter la réglementation en matière d’information des consommateurs et consommatrices. Vous serez donc informé·es si des insectes entrent dans la composition de vos aliments car ils devront figurer dans la liste des ingrédients.
Si votre aliment comporte des grillons domestiques, l’étiquette portera donc la mention suivante : « poudre d’Acheta domesticus (grillons domestiques) partiellement dégraissés » et respectera donc les dispositions du règlement européen 2015/223 sur tout ‘nouvel aliment’ (novel food), en particulier l’article 9) b.
Et si votre aliment contient des petits ténébrions mats, l’étiquetage via la liste des ingrédients vous l’indiquera ainsi : « larves d’Alphitobius diaperinus (petit ténébrion mat) congelées/en pâte » ou « larves d’Alphitobius diaperinus (petit ténébrion mat) lyophilisées/en poudre », selon la forme utilisée.
En revanche, si ces farines d’insectes sont utilisées dans des aliments consommés au restaurant ou achetés en boulangerie, par exemple, il sera très compliqué voire impossible de le savoir.
L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), dans son avis scientifique de mars 2023 sur les grillons domestiques (Acheta domesticus) n’a identifié aucun problème de sécurité sanitaire, sauf pour les personnes allergiques. Leur consommation peut en effet provoquer des réactions chez les sujets allergiques aux crustacés, aux acariens et aux mollusques. Des allergènes supplémentaires peuvent se retrouver dans le nouvel aliment si ces allergènes sont présents dans le substrat avec lequel sont nourris les insectes . Un avertissement pour la santé devra donc obligatoirement figurer sur l’étiquette des produits contenant des grillons domestiques (Acheta domesticus).
Concernant les larves d’Alphitobius diaperinus (petit ténébrion mat) dans des compléments alimentaires, l’EFSA a également remis un avis scientifique basé notamment sur l’étude de toxicité fournie par le fabricant-requérant. L’EFSA considère l’utilisation de ces larves sûre dans le cadre des utilisations et des niveaux d'utilisation proposés. La société Ynsect a proposé d'utiliser ces larves comme ingrédient dans divers produits alimentaires tels que les barres de céréales, les pâtes, les imitations de viande et les produits de boulangerie. L’étiquetage des denrées alimentaires contenant des formes congelée, lyophilisée, en pâte et en poudre de larves d’Alphitobius diaperinus (petit ténébrion mat) devra porter une mention indiquant que cet ingrédient peut provoquer des réactions allergiques chez les personnes souffrant d’allergies connues aux crustacés et aux produits qui en sont issus, ainsi qu’aux acariens. Par ailleurs, des allergènes supplémentaires peuvent se retrouver dans le nouvel aliment si ces allergènes sont présents dans le substrat avec lequel sont nourris les insectes (par exemple, le gluten).
Le règlement européen précise que les compléments alimentaires contenant les larves d’Alphitobius diaperinus (petit ténébrion mat) ne devraient pas être consommés par les personnes âgées de moins de 18 ans.
Dans les deux cas, vous trouverez cet avertissement lié aux allergènes sur le produit à proximité immédiate de la liste des ingrédients. Et dans les deux cas subsiste une zone d’ombre puisque les données sur les allergies alimentaires liées aux insectes en général sont limitées. La Commission européenne et l’EFSA recommandent donc de poursuivre les recherches à ce sujet.
Les insectes et de nombreux arthropodes (acariens, crustacés, mollusques, etc.) possèdent des allergènes communs. En France, dès 2015, l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation (Anses) recommandait la prudence aux consommateurs et consommatrices présentant des prédispositions aux allergies.
D’un point de vue nutritionnel, l'Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) affirme que « les insectes sont des alternatives saines et nutritives aux aliments de base tels que le poulet, le porc, le bœuf et même le poisson (pêché dans les océans). De nombreux insectes sont riches en protéines et en bonnes graisses, ainsi qu'en calcium, en fer et en zinc ».
Selon la FAO, « la composition en acides gras insaturés oméga-3 et 6 chez les vers de farine est comparable à celle des poissons (et plus élevée que chez les bovins et les porcs), et la teneur en protéines, vitamines et minéraux des vers de farine est similaire à celle du poisson et de la viande ». Par exemple, la FAO a calculé que 100 grammes de termites contiennent autant de protéines que 100 grammes de viande de bœuf crue.
L’Anses indiquait en 2015 que ces petites bêtes, comme tous les aliments, peuvent représenter des risques sanitaires. L’agence appelait à la fixation de normes spécifiques afin de réduire les risques potentiels liés à la consommation de ces produits : « Les insectes peuvent véhiculer certains dangers qui doivent être maîtrisés ». Ces dangers sont principalement liés à :
- des substances chimiques : venins, facteurs antinutritionnels, médicaments vétérinaires utilisés dans les élevages d’insectes, pesticides ou polluants organiques présents dans l’environnement ou l’alimentation des insectes, etc. ;
- des agents physiques : parties dures de l’insecte comme le dard, le rostre, etc. ;
- des allergènes communs à l’ensemble des arthropodes (acariens, crustacés, mollusques, etc.) ;
- des parasites, des virus, des bactéries et leurs toxines ou encore des champignons ;
- des conditions d’élevage et de production, pour lesquelles il conviendrait de définir un encadrement spécifique permettant de garantir la maîtrise des risques sanitaires.
Les autorités sanitaires devront aussi contrôler l’alimentation des insectes qui ne peuvent évidemment pas ingérer n’importe quoi.
Selon la FAO, par rapport aux mammifères et aux oiseaux, les insectes présenteraient moins de risques de transmission d'infections zoonotiques à l'homme, au bétail et à la faune sauvage, bien que ce sujet doive faire l'objet de recherches plus approfondies.
L’entomophagie, qui consiste pour un être humain à manger des insectes, est pratiquée en Asie, Afrique et Amérique latine. D’après l'Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), près de 2,5 milliards de personnes mangent régulièrement des insectes dans le monde. Les insectes font donc déjà partie de l'alimentation traditionnelle de nombreux pays et régions.
En France, une personne sur quatre déclare avoir déjà consommé des aliments à base d’insectes ou des insectes comestibles, selon un sondage CSA . 61% des Français·es âgé·es de 18 ans et plus se disent même non réfractaires à la consommation d’insectes, qu’ils soient grillés, séchés ou transformés sous forme de farine par exemple. Mais cela fait tout de même encore près de 4 personnes sur 10 en France qui trouvent cela « dégoûtant ».
C’est déjà le cas ! Nous mangeons déjà des dérivés d’animaux et d’insectes sans nous en rendre compte.
En 2018, foodwatch révélait que toutes sortes de bestioles - insectes, porc, bœuf, etc. - se cachent dans nos aliments et boissons sans que nous le sachions. Les industriels de l’agroalimentaire savent pertinemment quand ils recourent à des ingrédients, additifs ou auxiliaires technologiques dérivés d’animaux mais se gardent bien souvent de l’indiquer clairement aux consommateurs et consommatrices. Nous avions alors épinglé une douzaine de produits connus dont :
- Yoplait et son Panier 0% aux fruits rouges qui contenait de la gélatine de bœuf (jusqu’à ce que Yoplait décide de la supprimer suite à la campagne de mobilisation citoyenne de foodwatch);
- L’Authentique Petit Ourson Guimauve de Cémoi et des Chamallows Haribo qui contiennent de la gélatine de porc mais écrivent uniquement « gélatine » ;
- La glace Façon glacier, fraise & morceaux de meringue Carte d’Or (Unilever) qui contient le mystérieux « shellac » (E904), qui n’est autre qu’une sécrétion de cochenille asiatique ;
- L’Orangina rouge qui contient des carmins – un colorant issu de la cochenille.
Par ailleurs, la Commission européenne avait déjà autorisé l’utilisation de deux autres insectes dans notre alimentation en 2021 :
- des larves séchées de Tenebrio molitor, aussi appelées « vers de farine », sous forme de poudre ou d’insectes séchés depuis juin 2021 ;
- le criquet migrateur (Locusta migratoria) en version congelée, séchée ou en poudre, depuis novembre 2021.
Les insectes sont des animaux, de la classe des invertébrés, arthropodes. Pour être transformés et consommés par l'être humain, ils sont tués. Par conséquent, ils ne s'intègrent pas dans un régime végétarien. Les produits contenant du grillon domestique (Acheta domesticus) ou des larves de petit ténébrion mat (Alphitobius diaperinus) ne peuvent donc pas porter un label végétarien.
Les élevages d’insectes destinés à la consommation humaine posent d’autres questions. « Le développement de telles filières de production d’insectes, depuis l’élevage jusqu’à l’abattage, doit amener à se poser la question du bien-être animal, celui-ci ayant été jusqu’à présent très peu exploré chez la plupart des invertébrés », soulignait l’Anses dans son état des lieux sur la consommation d’insectes en 2015 sur la question.
Manger des insectes ne suffira pas à « sauver la planète » du réchauffement climatique. Quand il s’agit de protéines animales, l’important c’est d’en consommer moins.
La farine de grillon autorisée par la Commission européenne sera produite au Vietnam ; elle traversera donc la planète pour parvenir à nous.
Cependant, par rapport à l'élevage de bétail, les insectes émettent relativement peu de gaz à effet de serre et peu d'ammoniac, et nécessitent beaucoup moins de terres et d'eau, selon la FAO. Le méthane, par exemple, n'est produit que par quelques groupes d'insectes comme les termites et les cafards. Les émissions d'ammoniac associées à l'élevage d'insectes sont également bien inférieures à celles liées à l'élevage conventionnel, notamment de porcs.
L'élevage d'insectes requiert beaucoup moins d’exploitation de terre. Ce que la FAO considère comme plus respectueux pour l’environnement, car il ne nécessite pas de défrichage pour étendre la production.
Ainsi, pour 1 hectare de terre nécessaire à la production de protéines de vers de farine, il faudrait :
- 2,5 hectares pour produire une quantité similaire de protéines de lait ;
- 2 à 3,5 hectares pour produire une quantité similaire de protéines de porc ou de poulet ;
- 10 hectares pour produire une quantité similaire de protéines de bœuf.
Parce qu'ils ont le sang froid, les insectes sont très efficaces pour convertir la nourriture en protéines ; les grillons, par exemple, ont besoin de 12 fois moins d'aliments que les bovins, quatre fois moins que les moutons et deux fois moins que les porcs et les poulets de chair pour produire la même quantité de protéines.
Les insectes peuvent être nourris avec des déchets organiques (y compris les déchets humains et animaux) et contribuent ainsi à réduire la contamination de l'environnement.
Les insectes peuvent être utilisés pour nourrir les animaux... d’élevage. Selon la FAO, la forte demande récente et les prix élevés de la farine de poisson/soja qui en découlent, ainsi que l'augmentation de la production aquacole, poussent à de nouvelles recherches sur le développement de protéines d'insectes pour l'aquaculture et la volaille.
D’ici 2030, plus de neuf milliards de personnes devront être nourries, tout comme les milliards d'animaux élevés chaque année pour l’alimentation, les loisirs ou comme animaux de compagnie. La FAO, recommande dans son rapport d’envisager l'élevage d'insectes à grande échelle. Pourquoi ? L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) alerte depuis plusieurs années sur le problème de sécurité alimentaire globale qui risque de se poser, et qui sera vraisemblablement ressenti de manière plus aiguë dans les pays en développement.
En Europe, depuis la parution de son rapport « Edible Insects », l’idée de développer une production industrielle d’insectes comestibles a fait son chemin, comme en témoignent les nouvelles autorisations de 2023 par la Commission européenne.
« La qualité nutritionnelle des insectes comestibles semble être équivalente et parfois supérieure à celle des aliments dérivés des oiseaux et des mammifères, selon la FAO. L'élevage d'insectes peut constituer un moyen durable de production alimentaire. Les insectes comestibles étant denses en calories et très nutritifs, leur consommation pourrait réduire la faim dans le monde. La présence de protéines de haute qualité et de divers micronutriments, ainsi que les avantages environnementaux et économiques potentiels, font des insectes comestibles un aliment potentiel majeur pour l'avenir. »
Le gouvernement français mise à fond sur les insectes, affirme Le Canard enchaîné. Le PDG de la start-up française Ynsect était d’ailleurs du voyage lorsqu’Emmanuel Macron et toute une délégation ont rencontré Joe Biden aux Etats-Unis en décembre 2022.
La société Ynsect a fait construire la plus grande ferme-usine verticale du monde de protéines d’insectes au nord d’Amiens. Objectif : produire plus de 100 000 tonnes par an destinées à nourrir les poissons, les animaux de compagnie mais aussi à alimenter les plantes en engrais ultra-performants. L’entreprise française Ynsect est considérée comme l’une des 40 start-up françaises les plus prometteuses du pays Elle a racheté l'entreprise néerlandaise Protifarm, ce qui lui a permis d'entrer sur le marché des protéines d'insectes destinées à l'alimentation humaine.
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