Pour foodwatch, chaque année est synonyme de victoires et de bonnes raisons de continuer à se battre pour une alimentation saine, durable et sans risques pour toutes et tous : 2016 n’a pas été en reste. Retour sur ces dossiers qui ont marqué nos enquêtes et nos révélations et qui prouvent que la mobilisation des citoyens et citoyennes, à coup de pétitions et d’interpellation des entreprises et des pouvoirs publics, finit par payer. Cette année encore, nous avons, ensemble, fait bouger les lignes de notre système alimentaire, pour plus de transparence et moins d’impunité.
6 grands noms s’engagent contre les dérivés d’hydrocarbures dans les aliments.
C’est une première victoire de taille pour la santé des consommateurs : E.Leclerc, Carrefour, Lidl, Intermarché, Système U et Casino se sont engagés à agir pour stopper la contamination des aliments par des dérivés d’hydrocarbures appelés huiles minérales. Ces substances peuvent provoquer le cancer, perturber le système endocrinien et même altérer notre patrimoine génétique. Et pourtant elles sont omniprésentes dans de nombreux aliments du quotidien (riz, céréales, pâtes…), comme l’avait révélé foodwatch fin 2015. Tout juste un an après, la pression des consommateurs – plus de 110.000 signataires pour la pétition – a poussé les grands de l’agroalimentaire à enfin agir.
Prochaine étape : les responsables politiques doivent obliger TOUS les fabricants à faire de même.
CETA, TAFTA : des centaines de milliers de personnes contre les traités de libre-échange
En 2016, le TAFTA et le CETA ont enfin fait les gros titres. foodwatch a pris toute sa part pour dénoncer les menaces de ces traités sur nos choix démocratiques en matière d’alimentation, de santé, de travail ou encore d’environnement. Or plus les gens sont informés, plus ils rejettent - que ce soit en ligne avec plusieurs pétitions ou dans la rue en manifestant. Alors que le TAFTA (accord UE-Etats-Unis) est aux oubliettes – pour le moment –, nous restons mobilisés pour barrer la route au CETA (UE-Canada). Il sera présenté au Parlement européen le 2 février. S’il est adopté, il sera ensuite soumis au processus de ratification nationale. Vous pouvez compter sur nous pour continuer le combat. Il est inacceptable de donner tous les pouvoirs aux multinationales, quitte à sacrifier les mesures qui protègent la santé des consommateurs, ou qui leur permettent de savoir ce qu’il y a dans leur assiette.
Arnaque sur l’étiquette : Nestlé, un géant contraint de changer suite à une pétition foodwatch
Chacun devrait pouvoir savoir ce qui se trouve dans son panier de courses et choisir ses aliments en connaissance de cause. Ce principe qui résonne comme une évidence est pourtant combattu par nombre de fabricants qui usent de toutes les ruses pour tromper les consommateurs. Les rayons des supermarchés regorgent de ces arnaques sur les étiquettes, qui permettent trop souvent de faire passer un produit pour ce qu’il n’est pas. foodwatch a épinglé Nestlé sur sa soupe Maggi bœuf-carottes… sans bœuf ! Près de 15.000 signatures plus tard, Nestlé, géant mondial de l’agroalimentaire, a fini par céder en changeant – discrètement – son étiquetage.
Glyphosate : la France dit non pour les 15 ans à venir en Europe
Le Centre international de recherche sur le Cancer, agence de l’Organisation mondiale de la Santé, avait qualifié le pesticide en mars 2015 de « cancérogène probable ».
L’Union européenne doit protéger les consommateurs face au danger potentiel que représente cet herbicide. Et vous êtes nombreux et nombreuses à vous mobiliser avec nous. Rien qu’en France, plus de 10.000 tonnes en sont utilisées chaque année, qui finissent souvent dans nos assiettes. D’après l’OMS, il encouragerait le développement de certains cancers, et il est considéré comme un perturbateur endocrinien.
La France a annoncé qu’elle prendra officiellement position contre le renouvellement de l’autorisation du pesticide le plus controversé et le plus vendu au monde.
Coca-Cola France finance la science pour mieux vendre ses sodas : à présent tout le monde le sait !
Coca-Cola France finance la science à coups de millions pour mieux vendre ses sodas. Mais personne ne le savait... jusqu’à l’enquête de foodwatch qui a révélé la stratégie de désinformation de Coca-Cola en France afin que les conséquences des boissons sucrées ou édulcorées (light) sur la santé soient minimisées.
Chercheurs, médecins, nutritionnistes, diététiciens… ont ainsi empoché près de 7 millions d’euros ces dernières années et prétendu que les boissons light seraient finalement plutôt bénéfiques pour la santé. Ce qu’elles ne sont pas. En réalité les sodas contribuent à l’inquiétante progression du taux de surpoids (30%) et d’obésité (13%) chez les adultes en France et augmentent le risque de diabète de type 2.
La bonne nouvelle, c’est que les médias ont largement relayé nos informations : par exemple par Le Figaro, BFM, Reporterre, Top Santé, etc. Elles ont provoqué une forte secousse notamment pour certains organismes sous tutelle publique, désormais exposés. Certains partenariats avec la multinationale sont, ainsi, questionnés voire remis en question.
En 2017, foodwatch garde le cap : permettre à tous et toutes d’accéder à une alimentation saine et garantie 100% sans conflits d’intérêts !
En savoir plus : Rapport annuel de foodwatch France 2016
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