1 an après la loi nitrites, toujours pas d’interdiction : le gouvernement doit s’engager pour notre santé !

Sous la pression de votre mobilisation, le gouvernement s’est engagé l’été dernier à enfin prendre des mesures pour encadrer l’utilisation des nitrites et nitrates ajoutés à notre alimentation, ces additifs dangereux pour notre santé. Depuis, foodwatch a suivi de près le processus afin de s’assurer que ces engagements se traduisent en actions concrètes. A l’aune de la journée mondiale contre le cancer, rappelons au gouvernement que la seule solution pour notre santé est de les interdire !

Rappelez-vous, ensemble, il y a exactement un an, le 3 février 2022, l’Assemblée nationale adoptait la « loi nitrites » . Enfin, l’interdiction des additifs nitrés ajoutés à notre alimentation – les (in)fameux E249, E250, E251 et E252 – figurait à l’agenda politique. Une avancée importante rendue possible grâce à une mobilisation sans précédent de votre part : plus de 372 000 signatures de notre pétition conjointe avec la Ligue contre le cancer et Yuka !

En juin 2022, l'agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (ANSES) a enfoncé le clou, en confirmant le lien entre risque de cancer et exposition aux nitrites et nitrates ajoutés  à notre alimentation. Ce rapport était attendu par les pouvoirs publics, qui avaient promis de prendre en compte cet avis et avait annoncé dans la foulée qu’il travaillait à un plan d’actions.

Depuis les annonces du gouvernement cet été, nous suivons ça de très près : il consulte les industriels, nous écoute et finalement, traîne à prendre les bonnes décisions. En décembre, foodwatch a rencontré les ministères et leur son de cloche nous a inquiété. Il était question de laisser les fabricants de charcuterie faire « ce qu’ils peuvent ». Comprenez : faire ce qu’ils veulent et se contenter de réduire les doses de ces additifs. Une très mauvaise nouvelle pour notre santé et nous leur avons dit clairement : hors de question. Seule une suppression de ces additifs de notre alimentation protègera sans faille la santé de toutes et tous de ce risque. 

Depuis, l’annonce du plan d’action a pris du retard, mais il devrait arriver prochainement. Cette bataille contre les nitrites et nitrates ajoutés n’est donc pas encore gagnée et nous avons besoin de vous : les jours et semaines à venir sont déterminantes pour rappeler au gouvernement que nous le tenons à l’œil et que nous ne bougerons pas d’un pouce. 

Comment justifier l’utilisation de ces additifs potentiellement cancérogènes dans notre alimentation alors que des alternatives sans nitrite existent déjà dans les rayons des supermarchés ? En continuant à nous mobiliser, nous pouvons montrer au gouvernement et aux industriels que nous n’accepterons pas une simple réduction des nitrites et nitrates ajoutés. Le seul dosage de ces additifs que nous sommes prêt·es à accepter dans notre alimentation, c’est ZÉRO ! 

Faisons monter la pression en faisant grimper le curseur à 400 000 signatures !

Objectif 400 000 signatures : Je signe la pétition

Objectif 400 000 signatures: Je partage la pétition avec mes proches

Il est hors de question de perdre plus de temps en se contentant d’engagements volontaires des entreprises, qui créent un marché à deux vitesses : d’un côté, du jambon aux nitrites ajoutés pour les personnes non informées ou n’ayant pas les moyens de payer plus cher ; de l’autre, du jambon « sans nitrite » accessible à seulement une petite partie de la population.

Ce 4 février est la Journée mondiale de lutte contre le cancer. Chez foodwatch, nous marquons chaque année, ce jour important, dans nos calendriers car il nous rappelle ce qui est en jeu dans cette bataille. Nous connaissons malheureusement toutes et tous un·e proche touché·e. La maladie est rarement due uniquement à une seule cause, mais il est du devoir des politiques publiques de protéger les citoyen·nes des facteurs de risques clairement identifiés.

En effet, les études scientifiques  pointent clairement que les nitrites et nitrates ajoutés augmentent le risque de développer certains cancers. D’ailleurs, les chiffres du Centre international de Recherche sur le Cancer, une agence de l’Organisation mondiale pour la santé, parlent d’eux-mêmes : 4 380 nouveaux cas de cancer par an (estomac et colon) sont attribuables à la consommation de viande transformée en France, notamment en lien avec les additifs nitrés. Rien ne justifie d’attendre encore et de continuer à tergiverser avec la santé des consommateurs et consommatrices. 

Le gouvernement doit supprimer les additifs nitrés de notre alimentation !