[VIDEO] 2024 : une année à révéler ce qui se cache à l’ombre de votre alimentation
Révéler ce qui se cache à l’ombre de votre alimentation : voilà la mission de Foodwatch depuis plus de 10 ans. En 2024, avec votre soutien, nous n'avons rien lâché. Marketing malhonnête, risques pour votre santé, réglementations insuffisantes : toute l’année, Foodwatch a mis en lumière les pratiques abusives que l'industrie agroalimentaire préfère dissimuler. Retour sur une année riche en révélations.
Révéler… pour dénoncer les abus
Avec votre soutien, Foodwatch dénonce sans relâche les abus des industriels et des supermarchés en 2024. Après avoir mis sous les projecteurs les marges indécentes de la grande distribution en pleine inflation, les manifestations du monde agricole du début d’année rappellent l’urgence de trouver des solutions pour toutes et tous.
En début d’année, dans l’émission « Grand Format » face au Ministre de l’Économie Bruno Le Maire et à des représentants de l’industrie agroalimentaire et de la grande distribution, la directrice générale de Foodwatch, Karine Jacquemart, demandait : « Où est la richesse de ce système pour qu’on la repartage ? ».
Autre symptôme de ce système injuste, les magouilles ne manquent pas. Comme le rappelle Camille Dorioz, directeur des campagnes chez Foodwatch : « Ce qui nous met en colère, c’est le sentiment d’impunité de ces multinationales de pouvoir faire ça dans le dos des consommateurs, sans les avertir, sans leur donner l’info et de se croire tout permis ».
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En février, l’équipe Foodwatch révèle la cheapflation, ou quand des produits baissent en qualité et augmentent en prix. Inacceptable alors que la précarité alimentaire augmente ! Voilà pourquoi Foodwatch ne se prive pas d’épingler les industriels, comme avec notre campagne sur l’huile de palme utilisée dans les aliments ultra-transformés. Notre demande : remplacer cette huile par des alternatives plus responsables.
En interview, Audrey Morice, chargée de campagnes chez Foodwatch, insiste : « Là où est notre pouvoir c’est que si on demande collectivement que ça change, ils seront obligés de nous écouter ». Et en effet, se mobiliser ensemble, ça paie : une réglementation encadre maintenant la shrinkflation. Enfin, la responsabilité de la transparence repose non plus sur les consommateur·rices mais sur les distributeurs !
Au niveau européen, dans un contexte de flou sur les emballages et dans le pire des cas, de fraude, grâce au plaidoyer de Foodwatch, une directive petit-déjeuner améliore l’étiquetage de l’origine du miel. Bonne nouvelle pour la transparence ! Pour Brut, Ingrid Kragl, directrice de l’information, précise les impacts des réglementations : « On est convaincus que la transparence sur les fraudes aurait un effet vertueux. Pourquoi ? Parce qu'en fait, cela dissuaderait ceux qui sont tentés de tricher, parce qu’ils seraient épinglés, l’information serait partagée. Pour l’instant c’est « pas vu pas pris. ».
Révéler… pour protéger votre santé
En 2024, Foodwatch mène des enquêtes pour révéler les risques pour votre santé de contaminants présents dans votre alimentation, et pour exiger des actions afin de mieux vous protéger.
Notre nouvelle étude souligne que 30 % des produits conventionnels à base de céréales contiennent des résidus de pesticides. Pour en finir avec ces substances à risque, la culture de céréales doit être une priorité : elle représente 50% des terres cultivées en Europe et 50% des pesticides utilisés en France ! Face aux tentatives d’instrumentalisation des mobilisations du monde agricole pour entraver le combat contre les pesticides, Karine Jacquemart rappelle que la souveraineté alimentaire ne veut pas du tout dire utiliser plus de pesticides.
En 2024, l’algorithme du Nutri-Score évolue pour mieux prendre en compte les recommandations de santé publique, et ce n’est pas du goût de tous les industriels… Danone par exemple, qui a vu la note de certains de ses produits dégringoler, a annoncé qu’il allait supprimer le Nutri-Score pour certaines de ses marques. Face à ce recul, Foodwatch lance une action d’interpellation. Preuve que la principale chose qui manque à ce Nutri-Score, c’est qu’il soit rendu obligatoire ! Pour ça, les responsables politiques doivent miser sur autre chose que l’inaction, afin que notre santé prime enfin sur les profits des industriels.
Et justement, côté santé, tout n’est clairement pas bon dans le thon : en partenariat avec BLOOM, Foodwatch dénonce la contamination au mercure du thon en conserve. La problème : aujourd’hui, quand vous achetez une boîte de thon, vous ne savez pas quelle est la quantité de mercure qui vous allez trouver à l'intérieur. Un vrai scandale de santé publique !
Les tests réalisées par BLOOM sur 148 boîtes de thon révèle que plus de 50% des boîtes testées qui ne devraient même pas être dans les rayons, car elles dépassent le seuil autorisé, qui est déjà trop laxiste à 1mg de mercure par kilo de poisson ! Foodwatch et BLOOM exigent des supermarchés qu’ils retirent les produits dépassant le seuil protecteur de 0,3 mg de mercure par kilo. Notre santé doit être la priorité !
Sur la fraude alimentaire, nous avons demandé plus de transparence, en participant à l’enquête « Horses : making a killing ». Elle révèle un trafic massif de viande de cheval de course irlandais impropre à la consommation, entrée en France et dans d’autres pays européens. Difficile de faire confiance à la chaîne alimentaire quand on prend conscience de ce type de problèmes…
Révéler… pour obtenir justice
Le travail de la justice prend énormément de temps. On le sait, et pourtant foodwatch porte plainte, car des lois existent et il faut les faire appliquer dès maintenant. Les responsables doivent rendre des comptes et c’est ce à quoi nous nous sommes attelé·es en 2024.
Toute l’année 2024, le scandale des eaux en bouteille filtrées illégalement a mobilisé Foodwatch. Après notre première plainte en février contre Nestlé Waters et Sources Alma dans cette affaire de fraude massive, le procureur d’Epinal propose en juin à Nestlé de nous verser de l’argent pour mettre fin à toute possibilité de procès. Bien sûr, nous avons refusé l’argent de Nestlé !
Face à Elise Lucet dans Envoyé Spécial, Ingrid Kragl, directrice de l’information, met les points sur les « i » : « Il est inacceptable que des multinationales puissent se croire au-dessus des lois et surtout que les autorités, l'Etat, qui a fait le choix de planquer l'affaire puisse s'en tirer à bon compte sans explication. ». En septembre, suite à de nouvelles découvertes, nous déposons deux nouvelles plaintes à l’encontre de Nestlé et Sources Alma.
Dans l’affaire des pizzas Buitoni contaminées à la bactérie E.coli, là aussi Foodwatch a porté plainte... Nestlé qui commercialisait ces pizzas a été mise en examen en juillet 2024. C’est une étape importante. Prochaine étape on l’espère : un procès !
En ce qui concerne les Kinder contaminés à la salmonelle, nous avons continué à accompagner les parents d’enfants malades qui ont porté plainte avec Foodwatch. Aux côtés du père d’une des victimes, dans Complément d’enquête, Karine Jacquemart remet les responsabilités sur le géant de l’agroalimentaire : « Ce qui est scandaleux c’est que dans cette affaire, Ferrero s'est montré irresponsable avant, pendant et après le scandale ».
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Révéler… pour faire changer les règles
En 2024, de la France à l’Europe, Foodwatch interpelle sans relâche les institutions et les pouvoirs publics pour les pousser à agir pour vos droits.
À l'approche des élections européennes en juin, Foodwatch rappelle le rôle crucial de l'Europe dans les décisions qui impactent notre alimentation. En plateau, entourée de politiques, Karine Jacquemart appelle à une évolution des institutions : « L’Union européenne tant qu’elle est aujourd’hui, elle est trop guidée par des politiques ultralibérales. Il nous manque une Europe beaucoup plus sociale, qui prend plus en compte la santé publique ». Pendant les élections législatives qui ont suivi, nous avons insisté sur la dimension solidaire du droit à l’alimentation, qui ne peut exister qu’en lien avec la défense des autres droits humains.
Côté politique européenne, l’élevage en cage n’est toujours pas interdit malgré une mobilisation record. Foodwatch et le CIWF montent au créneau devant la Cour de justice européenne pour qu’une loi passe et mette fin à cette pratique cruelle.
En France, deux avancées collectives en 2024 contre les accords de commerce. En mars, le Sénat refuse de ratifier le CETA : c’est une victoire pour l’intérêt général après des années de lutte face à ces accords qui se font au détriment des droits fondamentaux des populations, des consommateur·rices, des agriculteur·rices et de la protection de l’environnement.
En novembre, sur fond de mobilisations du monde agricole, l’Assemblée nationale vote largement contre la ratification par l’Europe de l’accord UE-Mercosur. Cela n’est pas fini, mais c’est une étape importante contre ces accords destructeurs, dont l’impact va bien au -delà du commerce.
Dernier exemple en date : en fin d’année 2024, un nouveau scandale de fraude alimentaire survient au moment où la Commission européenne tente de faire passer en force l’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay). Alors que la France importe chaque année des milliers de tonnes de bœuf depuis le Brésil, un audit de la Commission européenne révèle que les autorités brésiliennes sont dans l’incapacité de garantir la traçabilité de l’utilisation de l’hormone œstradiol 17βdans les élevages de bœuf, une hormone stimulatrice de croissance pourtant interdite dans l’UE.
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