Dans les coulisses des institutions européennes, Foodwatch continue de suivre de près le dossier des huiles minérales toxiques qui peuvent contaminer notre alimentation. En 2022, la mobilisation lancée par notre association avait amené la Commission européenne à fixer des seuils maximums pour la présence d’huiles minérales aromatiques (MOAH) dans tous les produits alimentaires. Depuis cette victoire collective initiée par Foodwatch avec votre aide, l’écriture d’une règlementation est dans les tuyaux. Nous avons mis la main sur la version de travail fin 2024, et nous avons bien fait de faire preuve de vigilance : cette ébauche n’est clairement pas à la hauteur des enjeux de santé publique et bien loin de la première décision votée par les États membres. En tant que vigie de l’alimentation, foodwatch ne lâche rien sur ce dossier.
Réglementation européenne sur les huiles minérales : une proposition remaniée par les lobbies
En juin 2022, nous avions obtenu une première décision claire : des seuils maximaux d’huiles minérales le plus bas possible applicable immédiatement en attendant l’écriture d’une règlementation. Cette victoire majeure devait être transformée en réglementation européenne. Chez Foodwatch, nous savions que la bataille ne faisait que commencer pour s’assurer que les huiles minérales, ces dérivés de pétrole toxiques (cancérogènes, reprotoxiques notamment), soient bien interdits de notre alimentation.
C'est quoi le problème avec les huiles minérales?
Les premiers échos début 2024 laissaient entendre le refrain classique : des lobbies essayaient de réduire l’ambition de la réglementation (et tant pis pour la santé des consommateur·rices). En mettant la main sur le brouillon des propositions de loi, nos inquiétudes ont été confirmées : les lobbies et les États membres ont réussi à faire bouger deux choses par rapport à la décision de 2022 :
- Un délai de mise en place de la réglementation de certains produits allant jusqu’à 10 ans.
- Une limite fixe de contamination par ingrédient et non sur le produit fini. Elle permet, avec des calculs complexes, « d’adapter » les limites. Bref, une réglementation d’une telle complexité qu’elle en devient inapplicable.
Nous ne lâchons rien : nous portons vos signatures directement à la Commission européenne
Evidemment, nous n’allons pas les laisser faire. Nous faisons monter la pression et avons déjà entendu qu’une nouvelle proposition est sur la table ! Il est l’heure donc de faire monter la pression, et vos signatures à notre pétition sont cruciales pour cela. À la fin, ce sont bien les États membres (donc le gouvernement français notamment) qui votent la proposition de la Commission. C’est bien sur les États que repose donc la responsabilité d’obtenir une véritable protection contre ces dérivés de pétrole toxiques.
Nous tenons à rappeler au gouvernement français que si la réglementation ne permet pas une bonne protection de notre santé, nous les tiendrons pour responsables. Notre campagne « Ne vous salissez pas les mains », lancée ce début d’année 2025 via différents canaux s’adresse directement à eux.Directeur des campagnes
La Commission européenne a aussi évidemment sa responsabilité. Elle doit proposer une réglementation la plus ambitieuse possible aux États membres. Foodwatch a obtenu un rendez-vous le 28 janvier 2025 : nous y emmènerons vos plus de 200 000 signatures afin de les remettre à la Commission. La santé publique doit passer avant les intérêts privés !
C'est quoi le danger des huiles minérales dans notre alimentation ?
Huiles minérales, MOSH, MOAH… de quoi s’agit-il ? En quoi ces dérivés du pétrole sont dangereux pour notre santé ? Que font les entreprises et les pouvoirs publics contre ce fléau ? Un topo de foodwatch pour mieux comprendre cette contamination.
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