Barclays et les banques françaises se désengagent également
De plus en plus de fournisseurs se désengagent de la spéculation sur les matières premières agricoles, y compris au niveau international. La banque d'investissement britannique Barclays a fait part de cette intention, de même qu'Amundi et BNP Paribas en France. En Allemagne, la Commerzbank, la LBBW, la Berliner Landesbank et la DekaBank des Caisses d'Épargne ont décidé de ne plus spéculer sur les prix des produits alimentaires, au contraire de la Deutsche Bank et du groupe Allianz.
Pour la grande banque britannique, il s'agit avant tout de restaurer son image de marque après les divers scandales. Lors de la présentation du bilan de fin d'année, la société d'investissement a annoncé le 12 février qu'elle mettait un terme à la spéculation sur les matières premières agricoles. Son PDG, Antony Jenkins, a justifié ce désengagement en expliquant que les produits financiers basés sur les produits alimentaires ne convenaient plus aux objectifs de la banque. Selon les estimations de l'organisation d'aide humanitaire Oxfam, Barclays est actuellement le principal acteur européen sur le marché pour les produits spéculatifs issus des matières premières agricoles.
Deux banques françaises mettent également fin aux fonds agricoles
Suite aux critiques croissantes de l'effet inflationniste des spéculations sur les matières premières, deux entreprises françaises viennent également de faire part de leur désengagement. La société française de gestion d'actifs Amundi, société de fonds du Crédit Agricole, a l'intention de mettre fin dans les prochaines semaines à ses trois fonds de matières premières agricoles cotés en bourse. Peu de temps auparavant, BNP Paribas avait déjà annoncé la fin de son fonds sur les produits alimentaires. Les deux entreprises se trouvaient sous le feu des critiques d'Oxfam.