Interdiction du glyphosate en France au plus tard dans trois ans : pétition collective face au rétropédalage du gouvernement
Alors que l’autorisation du glyphosate, herbicide le plus vendu au monde, a été prolongée pour 5 ans en Europe à l’automne dernier, Emmanuel Macron s’est, lui, engagé à l’interdire « au plus tard dans trois ans », c’est-à-dire au plus tard fin 2020.
Le projet de Loi Agriculture et Alimentation débattu à l’Assemblée nationale à partir du 22 mai offre l’opportunité de concrétiser cette promesse. Or le gouvernement semble rétropédaler. Le sujet de l’interdiction du glyphosate en France étant absent de la première version du texte de la Loi, plusieurs députés ont déposé des amendements pour le réintégrer, mais ces initiatives n’ont pas passé le barrage de la Commission des Affaires économiques. En effet, même la proposition d’amendement du rapporteur de la Loi, M. Moreau, a été retirée, face à l’opposition du Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation Stéphane Travert.
Le Ministre a prétendu que cet objectif serait couvert par les plans gouvernementaux sur les produits phytosanitaires. Or cela n’est pas le cas : c’est inacceptable.
Les arguments ne manquent pas pour faire interdire le glyphosate sans attendre : sanitaires, éthiques, environnementaux, agronomiques. Herbicide le plus vendu au monde, le glyphosate a été classé parmi les cancérigènes probables chez l’homme en 2015 par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), agence de l’Organisation mondiale de la santé.
Il est indispensable que l’opportunité qu’offre le projet de Loi Agriculture et Alimentation ne soit pas un rendez-vous manqué. Pour que le principe de précaution soit respecté et que la France sorte du glyphosate comme annoncé, avec un plan d’accompagnement adapté pour les agriculteurs, signez la pétition.