Nos publications sur les réseaux sociaux et nos campagnes font changer les recettes et les étiquettes pour une plus grande transparence pour les consommateur·rice·s. Voici 4 nouvelles victoires récentes obtenues grâce à notre abnégation et votre mobilisation !
Nescafé : promesse tenue ?
Grâce au signalement d’un foodwatcher, nous avions épinglé en juin dernier les capsules Marrakech tea de Nescafé. Elles étaient composées de 95,5% de sucre et ne contenaient pas de véritables feuilles de menthe… mais de l’huile de palme ! Rapidement, la marque avait répondu directement sur notre post Facebook, s’engageant à réduire le sucre et à supprimer l’huile de palme.
C’est aujourd’hui chose faite : les capsules contiennent de l’huile de tournesol à la place de l’huile de palme et la quantité de sucre a été réduite de 30% dans la boisson obtenue. Par contre, celle-ci n’aura toujours pas vu une vraie feuille de menthe !
Ducros : les additifs en moins
Au début de la période de confinement, nous vous encouragions à vous lancer dans une chasse aux anarques dans vos placards. Camille, notre responsable de campagne, avait ouvert la voie avec son « Mélange malin : Poulet Roti » de Ducros. Pas si malin finalement, car ce mélange est surtout composé de sel, d’amidon de pomme de terre et d’ail. Les deux ingrédients promis sur l’étiquette sont quant à eux présents en faible quantité (moins de 10% ensemble). Il y a si peu de paprika (6%) que Ducros a dû rajouter du colorant (à base de paprika tout de même) pour donner l’illusion de la couleur orangée... Pour couronner le tout, cette « épice » contenait du dioxyde de silicium, ou E551. Un additif alimentaire controversé pour la santé car il peut contenir des nanoparticules.
Ducros nous a écrit suite à notre article. En plus de retirer la mention du paprika et de l’oignon à l’avant de l’emballage, ils ont également supprimé le dioxyde de silicium, se reportant sur un « substitut naturel ». Une double victoire donc !
Brossard : presque 3 ans pour agir
Il s’agit-là d’une vieille connaissance de foodwatch. Dénoncé dans notre catalogue des arnaques sur l’étiquette de Noël en 2017, ce pain d’épice « au miel » de Brossard contenait en fait plus de sirop de glucose-fructose (un type de sucre) que de miel (8%). Sans réaction de la marque, nous l’avions de nouveau épinglée dans le calendrier du vent 2020. Près de deux ans et demi plus tard, à la fin de ce mois de juillet, Brossard nous a finalement écrit !
Brossard commence par justifier son marketing en nous expliquant que la mention « Au Miel » qu’ils utilisent respectent la règlementation qui impose un minimum de 5% de miel dans le produit. Un seuil fixé par les industriels et validé par les autorités, comme ils le racontent d’ailleurs eux-mêmes dans ce courrier.
Brossard annonce toutefois remplacer cette appellation « Au miel » par… « Avec une touche de Miel », admettant ainsi à demi-mot que son pain d’épices en contient vraiment peu.
Extrême café : l’huile de palme s’est fait la malle
À cette même époque l’année dernière, notre campagne sur les glaces jetait un froid en décodant les listes d’ingrédients de 5 produits : animaux cachés, additifs controversés, huiles de palme... les consommateur·rice·s avaient de quoi être surpris·es !
Parmi nos trouvailles, l’Extrême café de Nestlé s’est avéré contenir de l’huile de palme mais aussi du shellac, un agent d’enrobage fabriqué à partir de sécrétion de cochenille (un insecte). Sans prévenir, Nestlé a donc supprimé l’huile de palme de ces cônes glacés et l’a remplacée par de l’huile de tournesol.
Ces changements de recettes ou d’étiquetage dans le cadre de notre campagne « Arnaques sur l’étiquette », nous les obtenons grâce à votre vigilance et votre mobilisation !
Par mail, sur les réseaux sociaux et même parfois par courrier postal, c'est souvent par vous que les produits qui induisent le plus en erreur arrivent jusqu’à nous.
Ensemble, maintenons la pression sur les marques et les distributeurs qui abusent avec leurs astuces marketing.
Continuez de nous envoyer vos trouvailles et de signer nos pétitions !
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