[INFOGRAPHIE] Comment savoir si vos aliments ont changé de recette à cause des pénuries ?
Depuis le 26 avril, vous pouvez acheter des aliments dont la liste d’ingrédients se révèle… inexacte. Ces dérogations sont accordées par l’Etat suite aux tensions d’approvisionnement que provoque la guerre en Ukraine. Les industriels changent dans l’urgence les recettes, mais pas les packagings. A la place de l’huile de tournesol présente dans des milliers de produits, il y aura peut-être de l’huile de colza ou de palme. La nourriture du bétail aux tourteaux de tournesol pourrait quant à elle devenir des tourteaux de soja OGM. Comment savoir ce que vous mangez ? foodwatch vous guide dans ce casse-tête.
Pourquoi les industriels changent leurs recettes dans l’urgence ?
Huile de tournesol, maïs, blé, tourteaux pour l’alimentation animale… La place de l’Ukraine et la Russie sur le marché alimentaire mondial est majeure. Conséquence de la guerre, des fortes tensions d’approvisionnement se font ressentir sur certains ingrédients à l’image de la médiatique pénurie d’huile de tournesol.
Pour continuer à proposer ses produits, l’industrie agroalimentaire vient d’être autorisée à se tourner vers d’autres ingrédients sans pour autant modifier son étiquetage aussi rapidement. Cette dérogation à la réglementation sur l’étiquetage est exceptionnelle et valable six mois. Frites, biscuits, chips, pesto, plats préparés, pots pour bébé, poisson pané, sauces, œufs, poulet… la liste des aliments concernés est impressionnante.
Depuis notre première alerte début avril, foodwatch défend le droit de savoir : changer les recettes sans changer immédiatement le packaging ? Pour éviter les ruptures d’approvisionnement, on peut le comprendre. Mais cela n’empêche en rien les industriels et distributeurs de nous en informer clairement au moment de nos achats, par d’autres moyens.
Avoir une information claire, accessible, fiable, respectueuse des choix individuels de consommation… bien des enjeux sont derrière cet évènement.
Votre mobilisation avec foodwatch permet d’obtenir une meilleure information dans les rayons
Grâce à la mobilisation de près de 19 000 foodwatchers qui ont rejoint notre demande de transparence en signant notre pétition, notre petite équipe a réussi à obtenir quelques avancées lors de notre participation aux réunions de concertation organisées par le gouvernement.
Parmi les victoires associatives, il y a notamment les stickers apposés directement sur le produit si les allégations marketing tels que « sans huile de palme », « sans OGM » ou encore « bio » deviennent fausses.
Ça, c’est pour le côté positif. Mais si industriels et distributeurs n’y mettent pas du leur pour vous livrer une information facilement, le casse-tête commence.
Concrètement, ça veut dire quoi ?
Vous l’avez compris : les changements de recettes, c’est maintenant. Envoyons un signal fort aux industriels et aux distributeurs pour qu’ils nous proposent des informations claires et faciles d’accès dès le moment où nous achetons. Tout le monde n’a pas envie de partir à la chasse à l’info avec son téléphone et un QR code pour pêcher l’info, produit par produit, sur le site internet mis à disposition par les autorités.
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