Fipronil, amitraze : des informations au compte-gouttes, et du déni dans l’air…
- Scandales alimentaires
- Scandale Fipronil
Plus d’un mois après l’alerte sur le fipronil, nous avons appris l’usage frauduleux d’une autre substance : l’amitraze, médicament vétérinaire non autorisé dans la filière volaille. Le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation communiquait sur l’amitraze la semaine dernière et annonçait que « les services officiels français n'ont reçu aucune alerte du Rapid Alert System for Food and Feed (RASFF) » concernant l’amitraze.
Faux ! Interrogés par foodwatch, les services de la Commission européenne ont confirmé : la Belgique a bien fait une notification le 21 juillet 2017 sur le réseau RASFF d’alerte européen concernant l’amitraze, information partagée avec l’ensemble des pays membres, dont la France.
foodwatch interpelle depuis plus de trois semaines les autorités françaises et les acteurs de l’industrie agroalimentaire pour exiger une transparence totale dans l’affaire des œufs contaminés au fipronil. La liste des produits contaminés (au-dessus de la limite maximale de résidus) est enfin publique et s'allonge au fil des jours... Mais les consommateurs ne disposent toujours pas d’une vision d’ensemble de l’ampleur de la contamination, ni de ce que les contrôles en cours couvrent véritablement.
Nous sommes encore très loin de la transparence nécessaire sur ces fraudes alimentaires… foodwatch a donc de nouveau interpellé le gouvernement, pour exiger que toutes les informations sur les alertes reçues et les réponses apportées soient rendues publiques – lire notre communiqué du 29/08.
Du côté des fabricants et distributeurs, c’est l’opacité sur la couverture des contrôles menés et leurs résultats détaillés. Quant aux produits testés qui sont contaminés, foodwatch demande des rappels publics et pas seulement des retraits, afin que tous les consommateurs aient accès à l’information, même quand les produits sont déjà dans nos placards.