Plus de 260 scientifiques européens et 20 associations médicales de 32 pays différents appellent dans une tribune commune la Commission européenne à rendre le Nutri-Score obligatoire en Europe. Comme foodwatch, ils mettent en garde contre les efforts du lobby de l’industrie agroalimentaire et de certains États membres de l'UE pour discréditer et bloquer cet étiquetage.
Un logo à cinq couleurs qui fait son chemin
La Commission européenne envisage de proposer un modèle d'étiquetage nutritionnel obligatoire d'ici fin 2022. Il était temps, avec plus de la moitié des adultes et un enfant sur cinq dans l’Union européenne en surpoids ou obèses. Mais la bataille fait rage autour du logo à adopter.
La France, qui a pris l’initiative du Nutri-Score en 2017, a été suivie par la Belgique, l’Espagne, le Luxembourg, l’Allemagne et les Pays-Bas. Près de 500 entreprises agroalimentaires dans l’hexagone se sont aussi engagées à apposer ce logo sur leurs produits.
Une réponse aux attaques des lobbies
Mais certains géants continuent à voir d’un mauvais œil cette transparence imposée. foodwatch a régulièrement décrypté les opérations de désinformation de ces lobbies, comme Mondelez ou Ferrero. C’est aujourd’hui au tour des signataires de cette tribune de répondre aux attaques répétées contre le Nutri-Score, en rappelant avec force que ce logo nutritionnel a été développé par des scientifiques, en toute indépendance de l’industrie alimentaire et que de nombreuses études évaluées par des pairs montrent qu’il s’agit du logo nutritionnel le plus fiable et efficace. C’est à ce jour la forme d'étiquetage nutritionnel la plus compréhensible et qui incite les consommateurs à choisir des produits plus sains.
L’obligation est… obligatoire !
La lutte est donc loin d’être finie, pour déjouer les contre-attaques des détracteurs du Nutri-score, mais aussi pour s’assurer que les décideurs européens en feront bien un logo nutritionnel obligatoire à travers toute l’Europe, et donc pour toutes les marques. Car sans changement de la règlementation européenne, les Etats membres ne peuvent que l’adopter sur base volontaire, c’est à dire au bon vouloir des entreprises.
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