[VIDEO] foodwatch en 2023 : retour sur un tourbillon d’actions !
Comment décrire 2023 en quelques mots ? Un tourbillon d’actions et un objectif inébranlable : que chaque personne ait accès à une alimentation saine, choisie, abordable et durable. En toute indépendance, l’équipe foodwatch a défendu cet objectif, avec pour seule boussole l’intérêt général. Le temps du bilan est arrivé : embarquez dans notre machine à remonter le temps et revivez l’année 2023 de foodwatch en vidéo en moins de 10 min.
Janvier : un agrément bienvenu et des plateaux télé pour informer
En janvier, l’année démarre avec une bonne nouvelle : foodwatch est officiellement reconnue association agréée de défense des consommateurs, après près de 10 ans de travail et d’enquête.
Entre plateaux télé et documentaires, l’équipe foodwatch est au four et au moulin pour vous informer : Ingrid revient pour Enquête de santé sur le scandale Buitoni et pour Capital, sur les difficultés pour les consommateurs et consommatrices d’avoir accès aux infos sur les rappels produits, tandis que Camille décrypte pour TF1 les entourloupes du marketing des soupes.
Février : un an de loi nitrites, Lactalis mis en examen et marketing ciblant les enfants
En février, c’est l’anniversaire de la loi nitrites : foodwatch ne relâche pas la pression ! Karine le rappelle au JT de 20h de TF1 : « Une réduction de ces nitrites ne sera pas acceptable, on les a prévenus. Il faut tout simplement les supprimer pour véritablement protéger la santé des consommatrices et des consommateurs ».
En parallèle, Lactalis est mise en examen dans l’affaire des laits contaminés à la salmonelle. Foodwatch avait porté plainte en 2018 aux côtés des familles de victimes.
En fin de mois, foodwatch lance une course à l’engagement des supermarchés. Notre demande : qu’ils cessent le marketing qui cible les enfants sur leurs produits de marque distributeur trop sucrés, trop salés et trop gras.
Mars : fraude au miel et plan d’inaction gouvernemental sur les nitrites ajoutés
En mars, une enquête de la Commission européenne révèle que 46% du miel importé en Europe de pays tiers serait frauduleux, une pratique invisible à l’œil nu mais qui rapporte gros puisque ces miels sont mélangés avec du sirop de riz, de blé ou de betterave, moins chers que du miel. C’est l’occasion pour foodwatch de rappeler l’ampleur de la fraude alimentaire et la nécessité de moyens de contrôle à la hauteur de l’enjeu.
Après 3 ans de mobilisation avec Yuka et la Ligue contre le cancer, le gouvernement dévoile son plan d’action sur les nitrites et nitrates ajoutés. Enfin, son plan d’inaction plutôt, comme le précise Karine, directrice générale de foodwatch France : « le gouvernement accouche d’une souris ! C’est à se demander si ce n’est pas le lobby de l’industrie agroalimentaire et là de la charcuterie, la FICT, qui est dans le siège du ministre de l’Agriculture ». Malgré les risques reconnus pour la santé, une nouvelle fois, le gouvernement table sur les engagements volontaires de l’industrie agroalimentaire...
Avril : fermeture de l’usine des pizzas Buitoni et arnaques au prix
En avril, un an après le scandale des pizzas Buitoni, suspectées d'avoir causé la mort de deux enfants et d'en avoir contaminé une cinquantaine d'autres, Nestlé annonce la fermeture de l’usine de Caudry où étaient fabriquées ces pizzas. Pour Ingrid, directrice de l’information chez foodwatch : « C'est regrettable que les salariés doivent payer en plus des consommateurs les conséquences de cette mauvaise évaluation des risques par Nestlé ».
À la fin du mois, foodwatch alerte sur les arnaques au prix, quand les supermarchés vendent des formats spéciaux plus chers au litre ou au kilo que leur format classique, qui permet au distributeur de réaliser une marge sur ce format spécial, au détriment des consommateurs et consommatrices. Audrey, chargée de campagnes, précise : « C’est inadmissible ce type de pratique en période d’inflation, parce que les gens ont besoin de faire des économies ».
En Mai : un lobby des pesticides mis en demeure et une opportunité pour le combat contre le marketing de la malbouffe
En mai, une première juridique : le lobby des pesticides Phyteis est mis en demeure par le Sénat suite au signalement de foodwatch avec Transparency international, Les Amis de la Terre et l’Institut Veblen.
Et en parlant de Sénat, foodwatch continue de se battre pour la santé des enfants, en lui demandant que la malbouffe soit intégrée à la liste des produits interdits de placement publicitaire par les influenceurs et influenceuses.
Juin : Complément d’enquête, spéculation alimentaire et plein de vide
Le mois de juin démarre fort, avec un Complément d’enquête dédié aux arnaques au prix, dont la shrinkflation. Pour l’occasion, Karine se retrouve dans le fauteuil rouge de Tristan Waleckx.
Avec le CCFD-Terre Solidaire, foodwatch dénonce la mainmise des acteurs financiers qui tirent parti de la crise en spéculant sur les marchés des matières premières agricoles.
Avec Zero Waste France, foodwatch s’attaque aux emballages plein de vide, en fixant un ultimatum à cinq grandes marques : elles ont 30 jours pour retirer leurs produits suremballés, sous peine de porter l’affaire en justice. Audrey, chargée de campagnes, explique la problématique des emballages surdimensionnés : « ce sont des pratiques marketing courantes qui visent à donner l’impression aux consommateurs et consommatrices d’acheter plus que ce que le paquet contient en réalité. Mais ce sont des aberrations à la fois écologiques et des aberrations pour la transparence ».
Juillet : les additifs sur le devant de la scène, aspartame et nitrites et nitrates ajoutés
En juillet, la nouvelle tombe : l’aspartame est déclaré cancérigène potentiel pour l’être humain par l’Organisation mondiale de la santé. Comme l’explique, directeur des campagnes : « On n'a pas une réelle utilité pour le consommateur, on doit donc appliquer le principe de précaution : retirer les produits, parce qu'ils ne sont pas 100% sûrs aujourd'hui ».
Suite de notre combat contre les nitrites et nitrates ajoutés dans notre alimentation : notre pétition commune avec Yuka et la Ligue contre le cancer dépasse les 500 000 signatures ! Karine, directrice générale de foodwatch France, se retrouve à l’Assemblée nationale avec Michel Cymès et Richard Ramos pour une interview au long cours au sujet de ces additifs aux risques reconnus pour la santé.
Comme le rappelle Karine Jacquemart, notre directrice Générale: « la responsabilité n’est pas sur le consommateur, la responsabilité est sur l’offre. Qu’est-ce que les autorités autorisent ou interdisent quand il s’agit de santé publique ».
Août : le retour de la shrinkflation
Fin août, la shrinkflation revient sur le devant de la scène avec cette annonce du ministre de l’Économie Bruno Le Maire sur Twitter : « Même contenant, moins de contenu : l’inflation déguisée. Stop aux arnaques ! Nous rendrons obligatoire l’affichage des modifications de poids ou de contenu à emballage similaire, pour arrêter de tromper les consommateurs. #Shrinkflation ».
Comme le dit Audrey, chargée de campagnes, sur BFMTV : « Ça fait un an que les consommateurs et consommatrices râlent, en ont marre, le demande, il faut que ce soit suivi d'actes. »
Septembre : enquête sur le marketing qui cible les enfants et flou sur l’origine du miel
En septembre, foodwatch épingle le marketing de la malbouffe qui cible les enfants en dévoilant une enquête qui montre l’inefficacité des engagements volontaires des industriels de l’agroalimentaire. De plateau en interview, Audrey, chargée de campagnes, explique les conséquences de cet éventail de stratégies marketing déployées à destination des enfants pour les encourager à consommer des produits trop gras, trop sucrés et trop salés :
« Le problème c’est que les enfants ne sont pas capables de distinguer un contenu publicitaire et informatif et tout ça, ça les incite à longueur de journée à consommer des produits qui sont mauvais pour leur santé ». Et d’insister : « C’est la santé de notre société qui est en jeu ». Voilà pourquoi foodwatch demande une réglementation qui interdise ces pratiques !
Au rayon miel, foodwatch débusque les embrouilles sur l’étiquetage des grandes marques qui cultivent le flou sur l’origine...
Octobre : céréales et pesticides, glyphosate réautorisé et tribune contre le marketing de la malbouffe
En octobre, foodwatch dévoile une étude et une pétition commune avec les autres bureaux foodwatch en Europe. Les supermarchés doivent cesser de commercialiser des produits à base de céréales cultivées avec des pesticides.
On ne lâche rien sur le glyphosate non plus pour éviter sa réautorisation. Malheureusement, la France n’a pas le courage de s’y opposer au niveau européen, malgré l’ampleur de la mobilisation…
Sur les plateaux télé, Karine, directrice générale de foodwatch France, met les points sur les i : « Ce que les gens achètent, c’est aussi ce qu’ils trouvent dans les rayons des supermarchés, donc la responsabilité de l’industrie agroalimentaire, des distributeurs et de l’État de réguler ce qui est vendu est extrêmement importante ».
Sur le front du marketing de la malbouffe, foodwatch fédère plus d’une quarantaine d’organisations, chercheuses et chercheurs, qui cosignent notre tribune dans Le Monde pour demander une loi.
Novembre : haro sur les marges excessives des industriels et des distributeurs en période d’inflation !
En novembre, foodwatch avec Familles rurales, la CLCV et UFC-Que Choisir dénoncent les marges indécentes des industriels et des supermarchés et lancent une pétition commune. Quelques mois avant, Emmanuel Macron avait promis de s’y attaquer : « Aujourd'hui, au fond, on a une crise sur l'alimentaire, ça pèse sur la vie de nos compatriotes. […] On va mettre en place, et je vais y veiller personnellement, un accord sur la modération des marges dans tout le secteur ».
Deux mois plus tard, alors que rien n’a changé, nos 4 associations de défense des consommateurs montent au créneau. Foodwatch approfondit ce sujet avec un dossier complet "Inflation, coûts cachés, précarité, santé : un système alimentaire à la dérive".
Comme le dit Karine : « Il faut qu'il y ait un encadrement, une modération, appelez-le comme vous voulez, il faut que l'Etat mette une règle du jeu pour empêcher des marges excessives ». Il est temps d’en finir avec ces pratiques !
Décembre : Lancement du vote pour la Casserole d'Or, pire arnaque sur l’étiquette de Noël
En décembre, on termine l’année avec les traditionnelles arnaques sur l’étiquette dans les rayons "fêtes" des supermarchés. Alors que les courses pour les repas des fêtes approchent, foodwatch épingle 6 arnaques sur l’étiquette et propose à sa communauté d’élire la pire d’entre elles : la Casserole d’Or !
Ces mobilisations, ces combats, ce sont les vôtres ! Merci de les rendre possibles. En 2024, foodwatch continuera de mettre les pieds dans le plat, avec vous et pour vous !
On a encore plein de sujets sur le feu : aidez-nous à continuer !
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